La famille formatrice aux valeurs humaines et chrétiennes

le vendredi, 01 mai 2009. Dans Homélies

par S.Em. le Cardinal Tarcisio Bertone, Légat du Pape, à Mexico, le 18 janvier 2009

Cardinal Tarcisio BertoneExtraits de la belle homélie prononcée par le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’État de Benoît XVI et légat pontifical à la VIème Rencontre mondiale des familles, lors de la messe de clôture qui a été célébrée à Mexico le dimanche 18 janvier 2009.

Les lectures qui ont été proclamées nous présentent la Parole de Dieu qui nous illumine et nous interpelle. La première, tirée du Livre des Proverbes, parle des conseils d’un père à son jeune fils. Il s’agit d’un aspect particulièrement adapté à cette VIème Rencontre mondiale des familles, qui a pour thème: La famille, formatrice aux valeurs humaines et chrétiennes.

Ces enseignements paternels concernent la bonne conduite, l’éthique, les valeurs humaines et sont le fruit de l’expérience, de la réflexion et du bon sens. Ils contiennent des recommandations concrètes pour éviter les vices et pratiquer la vertu. Le texte que l’on vient d’entendre, dans sa brièveté, ne s’arrête que sur des cas comme l’ivresse, la gloutonnerie, la paresse et le manque de respect pour les parents âgés. A ce propos, l’auteur précise: «Ne sois pas de ceux qui s’enivrent de vin, ni de ceux qui se gavent de viande, car buveur et glouton s’appauvrissent, et la torpeur fait porter des haillons. Ecoute ton Père qui t’a engendré, ne méprise pas ta mère devenue vieille» (Pr 23, 20-21). Toutefois, dans le Livre des Proverbes, l’horizon est beaucoup plus vaste, car il est question d’orgueil, d’arrogance, de colère, de vengeance, d’oppression des pauvres, en particulier des veuves et des orphelins, de prostitution, d’adultère, de mensonge et de tromperie.

Les vertus, au contraire, sont louées. Le texte proclamé exhorte vivement à être sages, droits, justes, honnêtes et engagés à faire le bien. «Ecoute, mon fils, deviens sage, et dirige ton cœur dans le chemin... Acquiers la vérité, ne la vends pas; sagesse, discipline et intelligence» (Pr 23, 19 et 23). Sous cet aspect également, les recommandations concernent beaucoup d’autres vertus: l’humilité, le contrôle de soi, la patience, la loyauté, la fidélité conjugale, le pardon des ennemis, le labeur, la sobriété, la défense des pauvres, la générosité et l’hospitalité.

Le principe qui régit et sur lequel se fonde le comportement éthique est la crainte du Seigneur: «Principe de la sagesse: la crainte de Yahvé!» (Pr 9, 10), c’est-à-dire l’authentique relation avec Dieu, faite de respect, d’adoration, d’obéissance et de confiance. Quelque chose de semblable est dit également dans le passage de l’Ecriture que nous avons écouté: «Que ton cœur n’envie pas les pécheurs, mais dans la crainte de Yahvé qu’il reste tout le jour, car il existe un avenir et ton espérance ne sera pas anéantie» (Pr 23, 17-18).

La crainte du Seigneur pousse à renoncer au péché et à accomplir sa volonté, exprimée dans les règles morales. Etant donné que Dieu ne désire que notre bien, lui obéir, selon le Livre des Proverbes, représente le chemin pour connaître le succès également dans ce monde, pour obtenir la santé, la longévité, le bien-être, une famille unie, une descendance et la respectabilité sociale.

Le Psaume responsorial que nous avons chanté approfondit ce même enseignement: «Heureux tous ceux qui craignent Yahvé et marchent dans ses voies! Du labeur de tes mains tu te nourriras, heur et bonheur pour toi. Ton épouse: une vigne fructueuse...; tes fils: des plants d’olivier» (Ps 128, 1-3). Selon les écrits sapientiaux de l’Ancien Testament, la crainte du Seigneur, les valeurs éthiques et les normes morales appartiennent à la logique et au dynamisme de la vie qui tend à sa plénitude. Les accepter signifie suivre le chemin de sa propre croissance humaine, être fidèles à Dieu et fidèles à soi-même.Il s’agit de valeurs et de règles connues à travers l’expérience et la réflexion, c’est-à-dire avec la raison, et qui, étant contenues dans le texte inspiré, sont, dans le même temps, Parole de Dieu. Il est compréhensible que certaines vérités accessibles à tous même aux non-croyants, soient confirmées par la révélation biblique, car souvent, la raison, obscurcie par les instincts et les préjugés, ne juge pas correctement. Comme le dit saint Augustin: Dieu a écrit sur des tables de pierre les dix commandements que les hommes ne lisaient plus dans leur cœur» (Commentaire au psaume, 57, 1). La droite raison et la foi sont alliées. Les valeurs authentiquement humaines sont également chrétiennes, car, comme l’exhorte l’apôtre Paul: «Enfin frères, tout ce qu’il y a de vrai, de noble, de juste de pur, d’aimable, d’honorable, tout ce qu’il peut y avoir de bon dans la vertu et la louange humaines, voilà ce qui doit vous préoccuper» (Ph 4, 8).

La famille chrétienne place au centre de son attention la personne du Seigneur Jésus: elle l’accueille dans sa maison; elle prie et se réunit autour de Lui; elle s’efforce de partager ses enseignements, ses sentiments, ses désirs, d’accomplir sa volonté. La foi dans sa présence transforme toutes les relations et les activités familiales, exalte les valeurs humaines, crée un climat de communion et de joie. Un climat humain et dans le même temps divin, comme cela est rappelé avec émotion et enthousiasme dans le texte de la Lettre aux Colossiens que nous avons écoutée dans la deuxième lecture: «Vous donc, les élus de Dieu, ses saints et ses bien-aimés, revêtez des sentiments de tendre compassion, de bienveillance, d’humilité, de douceur, de patience... Le Seigneur vous a pardonné, faites de même à votre tour. Et puis, par-dessus tout, la charité, en laquelle se noue la perfection. Avec cela, que la paix du Christ règne dans vos cœurs... Que la Parole du Christ réside chez vous en abondance... Et quoi que vous puissiez dire ou faire, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus, rendant par lui grâces à Dieu le Père! Femmes, soyez soumises à vos maris... Maris, aimez vos femmes... Enfants, obéissez en tout à vos parents... Parents, n’exaspérez pas vos enfants, de peur qu’il ne se découragent» (3, 12-21).

Telle est «la famille formatrice de valeurs humaines et chrétiennes». En elle se pratiquent de nombreuses vertus, réunies et sublimées par la charité; les paroles et les œuvres de chaque jour sont animées par l’Esprit de Jésus et orientées par l’écoute de sa Parole. Les rôles des conjoints, des parents, et des enfants subsistent, mais tous rivalisent dans l’amour et le service réciproque.

Une famille fondée sur le mariage monogame et ouvert à la vie est nécessaire en vue de la formation aux valeurs humaines et chrétiennes; une famille unie et stable est nécessaire. Les conjoints qui, en dépit de la fragilité humaine, s’efforcent avec la grâce de Dieu de vivre chaque jour de façon plus cohérente l’amour comme don total de leur vie l’un à l’autre, construisent leur maison sur le roc (cf. Mt 7, 24-25); ils font de leur famille un Evangile vivant; ils édifient l’Eglise et la société civile; ils reflètent dans l’histoire la présence et la beauté de Dieu qui est l’unité de trois Personnes: le Père, le Fils et le Saint Esprit.

Que la Très Sainte Vierge, Notre-Dame de Guadalupe, obtienne cette grâce pour les familles chrétiennes, afin qu’en bénéficient également toutes les familles du monde! O Marie, Mère du bel Amour, Mère de l’espérance, Secours des chrétiens, accueilles ces humbles prières et donne à toutes les familles du monde ce dont elles ont besoin pour grandir dans la sainteté, pour être le sel de la terre et la lumière du monde, pour être des sanctuaires de vie et d’amour, d’accueil et de pardon, de valeurs humaines et de vertus chrétiennes. Amen.

© L’Osservatore Romano en langue française

Les mensonges des avorteurs

Mardi 27 mai 2008 - Né à 23 semaines, un bébé britannique vient bousculer le délai de 24 semaines pour avorter, indique «Génétique», la synthèse de presse de la fondation Lejeune.

 

Un cas de plus à qui les médecins avorteurs avaient prédit que l’enfant était handicapé et ils ont conseillé à la mère de se faire avorter. La mère a refusé carrément. Et l’enfant était normal. Que de pauvres mères se font mentir par les médecins sans conscience.

 

La presse consacre de nombreux articles au cas de Jayden, né prématurément, avec 13 semaines d’avance.

 

Aujourd’hui âgé de six mois et en parfaite santé, Jayden avait d’abord été diagnostiqué atteint d’une anomalie cérébrale incurable (le syndrome de Dandy-Walker). Les médecins avaient donc conseillé à ses parents l’avortement, ce qu’ils ont refusé. A cause de complications liées à sa grossesse, Leeann Phelan a finalement accouché à 23 semaines d’un garçon sans malformation qui, après avoir passé trois mois dans une unité spéciale, se porte bien. «Mon sang se glace à la pensée que nous aurions pu l’avorter, d’autant que les médecins se sont trompés dans le diagnostic», raconte sa mère.

 

Pour Peter Saunders, membre de la «Pro Life Alliance Alive and Kicking», cette affaire révèle que des erreurs peuvent être commises au cours des diagnostics prénataux, et démontre la pression qui est exercée sur les parents pour qu’ils acceptent l’avortement. ...

 

© genethique.org

 

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