Au Vatican, sur la place Saint-Pierre de Rome, une tenue vestimentaire empreinte de modestie est encore de rigueur. Des pancartes installées aux entrées du Vatican don-nent des instructions sur le protocole de l'habillement décent qui fait partie de l'élémentaire savoir-vivre : pas de bermudas et de shorts pour les hommes ni pour les femmes, pas de jupes au-dessus des genoux pour les femmes, pas d'épaules nues, pas de blouse transparente, chaussures obligatoires, etc.
Des gardes désignés par les autorités du Vatican voient à l'application du code de bonne tenue : les visiteurs vêtus immodestement doivent rebrousser chemin. Si toutefois, ils ont des vêtements de rechange, un vestiaire, près de l'entrée du Vatican, est à leur disposition.
Nous souhaitons que nos églises locales et nos lieux de pèlerinage suivent l'exemple du Vatican. Hélas ! le débraillé et l'immodestie envahissent nos sanctuaires. Des personnes assistent au sacrifice de la Messe et vont recevoir la Sainte Eucharistie quasi en costume de plage, en vêtement digne de prostituée. Autrefois, dans toutes nos églises, les règles de la modestie chrétienne étaient respectées. On refusait aux personnes indécentes de pénétrer dans les Lieux saints, comme on continue de le faire à la place Saint-Pierre.
Après la guerre 1917, la franc-maçonnerie a entrepris de corrompre les nations catholiques par le lancement des modes indécentes et infernales. L'Église a alors entrepris une vaste campagne pour la modestie chrétienne. En janvier 1930, la Sacrée Congrégation du Concile publiait une instruction sur les modes indécentes. Voici des extraits du décret de la Sacrée Congrégation du Concile :
"En vertu de l'apostolat suprême dont Dieu lui a confié l'exercice, S.S. le Pape Pie XI n'a jamais cessé d'inculquer par la parole et les écrits, le précepte de saint Paul : « Que les femmes portent des habits décents, se parent avec pudeur et simplicité et... comme il convient à des femmes manifestant leur piété par les bonnes œuvres ». (1 Tim. 11, 9, 10.)
"Souvent, lorsque l'occasion se présentait, le Souverain Pontife réprouva et condamna très sévèrement les modes indécentes introduites, ça et là, aujourd'hui, dans les habitudes des femmes et des jeunes filles, même catholiques..."
L'instruction de la Sacrée Congrégation du Concile ne donne pas de précisions sur les règles de la modestie, mais le cardinal Pompili, Cardinal-Vicaire de Rome, le 15 août 1929, en la fête de l'Assomption, expliqua comment mettre en pratique les enseignements de saint Paul :
"L'on ne peut, dit-il, considérer comme étant décent un vêtement dont le décolletage dépasse la largeur de deux doigts au-dessous de la naissance du cou ; un vêtement dont les manches ne descendent pas jusqu'aux coudes, et qui descend à peine au-dessous des genoux. Indécents sont également les habits d'étoffes transparentes..."
En 1946, les évêques du Canada ont rappelé la déclaration du Cardinal Pompili et ont ajouté :
"Que si l'on demande en quoi consiste un habit modeste et décent pour une chrétienne, on comprendra que c'est celui qui couvre la poitrine et les bras d'étoffes non transparentes, qui descend au moins à mi-jambe et dont la coupe d'une ampleur convenable protège la pudeur en dissimulant les lignes du corps." (Synode de Québec. 1940, décret 102)."
"Que sera-ce demain, si l'on songe à la vogue croissante de ces vêtements si exigus ou tels qu'ils semblent plutôt faits pour mettre en relief ce qu'ils doivent voiler, comme l'observe Pie XII ?
"Trop de jeunes filles acceptent facilement les raccourcis indécents, parfois provocateurs, les décolletés audacieux où elles ont parfois l'impudence de placer la croix de Notre-Seigneur, maître de la pureté ! Trop d'entre elles s'exhibent en shorts, encore timidement dans la rue, mais avec un sans gêne au jeu ! Souvent elles réduisent encore leur costume de plage. Immodestes de la nature même, ces vêtements doivent être bannis de nos mœurs, même dans les sports.
"Notons de plus que le port du pantalon sous le moindre prétexte, ou, ce qui est pire, dans le but de s'exhiber en public, n'est pas digne d'une vraie chrétienne.
"Ce qui nous paraît plus grave encore, non certes comme provocation au mal, mais plutôt comme habitude néfaste et pouvant conduire très loin, c'est, dans le costume des fillettes, la robe écourtée, la nudité complète des bras et des jambes, quand cela ne va pas jusqu'à celle du torse. Sans le savoir, ces pauvres enfants scandalisent ainsi, et souvent, leurs petits frères.
"L'homme lui-même n'échappe pas au goût de l'exhibition de sa chair : on va le torse nu en public, on porte un pantalon ou un maillot collant trop abrégé. On commet par là des infractions à la vertu de modestie, quand on n'est pas occasion de péché, en pensée ou en désir, pour le prochain.""
Dans la même période où la Sacrée Congrégation du Concile menait le combat contre les modes indécentes qui corrompent l'humanité, les évêques d'Espagne publiaient une lettre contre la licence des mœurs dont voici des extraits :
"L'Évangile condamne même une pensée impure ; les exhibitions impudiques les suggèrent et les avivent. L'Évangile commande de fuir les occasions de péché : les exhibitions impudiques sont une occasion et une cause continuelle de péchés sans nombre et la ruine de beaucoup d'âmes. L'Évangile fulmine de formidables anathèmes contre ceux qui scandalisent leurs frères : le répugnant déshabillé d'aujourd'hui est une pierre de scandale et une excitation à la luxure. L'Évangile s'efforce de réprimer les bas instincts de la nature : l'immodestie contribue à l'apothéose de la chair, elle est un appât séducteur, un aiguillon pour les plus viles passions. L'Évangile veut rétablir l'équilibre et l'harmonie entre le corps et l'âme par la subordination de la chair à l'esprit : la vie moderne avec tous ses excitants détruit cet ordre et donne la primauté au corps et à la matière.
"Il en résulte d'incalculables dommages. Comment les individus pourront-ils se préserver de ces flots immondes qui les assiègent et se ruent sur eux de toutes parts ? Comment garderont-ils leur innocence, les jeunes gens et les enfants quand tout conspire à leur ouvrir prématurément les yeux et à leur causer de déplorables impressions ? Par un véritable contresens moral, on pousse pour eux jusqu'à l'extrême, la licence dans l'immodestie des vêtements et des sports. C'est ainsi que se fanent en eux les premiers germes de la pudeur et que leur conscience est déformée.
"Une peine profonde envahit ceux qui réfléchissent et qui se demandent ce que deviendront les générations chez lesquelles on a engourdi et anesthésié le sentiment de la décence et de la candeur, auxquelles on a inoculé le ferment des passions dévorantes et insatiables, et pour lesquelles on a renversé la barrière morale, sauvegarde de la pureté. Les résultats sont déjà désastreux et effrayants."
Les catholiques n'ont pas écouté les exhortations de l'Église. Ils ont suivi la mode indécente, « véritable peste, selon le jugement de l'Église, qui mine sa victime et répand la corruption dans l'humanité ». En 1995, nous en subissons les conséquences désastreuses : la destruction de la famille, la dénatalité, la sodomie, la prostitution, le suicide...
Si nous voulons obtenir un changement dans la société nous devons vivre dans la pureté et donner l'exemple d'une modestie irréprochable, ainsi nous contribuerons à la conversion des âmes et à l'établissement du règne du Christ-Roi. Appuyons Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II qui donne l'exemple au monde entier en exigeant, au Vatican, un habillement décent, digne des lieux saints. Imprégnons-nous l'esprit de cette parole du Pape Pie XII :
"Ce que Dieu vous demande, c'est de vous souvenir sans cesse que la mode n'est pas, ni ne peut être, la règle suprême de votre conduite : qu'au-dessus de la mode et de ses exigences, il y a des lois, des principes supérieurs et immuables, qui ne sauraient être sacrifiés au gré du plaisir ou du caprice."
Yvette Poirier