L’abbé Albert Kaumba-Mufwata

le mercredi, 01 août 2007. Dans Témoignages

Moi, mon rêve est comblé. Monseigneur le sait de longue date déjà, même comme prêtre, j'étais souvent préoccupé du problème d'injustice dans mon pays. Mais après, Dieu m'a converti à la miséricorde. Je suis allé une fois en pèlerinage en Pologne au sanctuaire de la Miséricorde Divine (Sœur Faustine). Je pense que cela m'a touché davantage. J'ai beaucoup aimé mon séjour en Pologne.

Les situations d'injustice que nous vivons dans mon pays, me chagrinaient beaucoup, me touchaient beaucoup, me révoltaient beaucoup. Je pensais avant qu'on pouvait peut-être lutter même avec les armes. Je me disais même comme prêtre que j'étais prêt à prendre une arme. Mais après j'ai senti que le Seigneur veut qu'on travaille avec le cœur, avec la miséricorde, qu'on travaille avec l'Évangile.

Quand j'ai lu les écrits du Crédit Social, je savais qu'ils étaient vraiment basés sur la Doctrine Sociale de l'Église. J'ai vu que c'était une solution pour mon pays. Au Congo, les banques ne fonctionnent pas tellement bien. Notre pays est presque vendu à vos banquiers. Mais comme tel, dans notre pays, le Congo, même les banques ne fonctionnent pas. Les gens gardent souvent leur argent à la maison. Même s'il le garde dans leur maison, comme les financiers internationaux sont très malins, ils dévaluent tout le temps notre monnaie et nous n'avons pas la capacité de faire des achats. On peut avoir des biens, mais la population meurt de faim même si elle peut avoir de la nourriture à côté d'elle.

Comme Monseigneur l'a dit, le Crédit Social peut être une solution pour le pays. Moi, je me disais à ce moment-là qu'il pourrait y avoir une voix qui pourrait mieux vous représenter dans mon pays. Je savais que si c'était moi qui parlais du Crédit Social dans mon pays, ma voix ne serait pas très forte. C'est pour cela que je souhaitais qu'on invite mon évêque. Comme ça je sais que lui quand il va en parler, nous allons avoir une meilleure voix au Congo. Moi, je veux vous remercier. Je sais que dans l'Église nous avons besoin d'un certain mandat. J'avais besoin que mon évêque me dise : « Oui, tu peux aller fréquenter les Pèlerins. Tu peux approfondir la Doctrine du Crédit Social. Si lui m'a mandaté et me dit : 'Tu peux aller là-bas', je peux foncer à cent milles à l'heure, même un peu plus.»

Quelque chose qui tue beaucoup l'Église maintenant, du côté des prêtres, même des chrétiens laïcs, surtout des prêtres et moi je le dis, ce sont les nombreuses désobéissances. On a besoin de travailler beaucoup l'obéissance. Quand la hiérarchie nous parle et que nous écoutons, nous pouvons très bien bien faire marcher l'Église, la communauté. Comme je l'ai dit, j'avais besoin de la voix de mon évêque. Et je l'ai, on peut vraiment bien collaborer.

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