Père Zénon Roberge, célébrant la Messe; Louis Even servant de messe pour l'occasion |
Nous citons de larges extraits de la deuxième partie d’une conférence donnée à Montréal par Louis Even, le 6 janvier 1974, huit mois avant son décès. C’était en quelque sorte son testament spirituel. La première partie de la conférence a été publiée dans le journal Vers Demain de mars-avril 2006. Il est bon de se retremper dans la ligne de pensée et de spiritualité de notre bien-aimé fondateur, Louis Even. Nous devons rester fidèles à ses enseignements et l’imiter dans ses grandes vertus et dans son dévouement total. On remarquera le style parlé et non écrit.
Aujourd’hui, les gens disent: «Nous ne voulons plus de Dieu.
Toute la terre est corrompue aujourd’hui. Les portes de l’enfer se sont ruées sur l’Église.
Ça a commencé au sixième siècle avec le mahométisme. Aujourd’hui, il n’y a plus d’Église catholique dans le Nord de l’Afrique.
Dans l’Europe, qu’est-ce qui est arrivé du temps du protestantisme? La moitié de l’Europe est passée au Protestantisme.
Aujourd’hui, le royaume de Dieu n’est pas encore sur la terre. Il y est… gagné, mais il n’est pas établi, parce que les hommes s’y opposent et ils servent l’ennemi à la place; ils servent le démon.
Ça a commencé à la Renaissance. On a dit: «Ah! c’est le Moyen-Âge, tout le monde était bien sauvage, il n’était pas instruit du tout!»
— Dans ce temps-là, il y avait des saints, bien plus qu’aujourd’hui. Nos ancêtres, ceux qui ne savaient pas lire dans les livres — il n’y avait pas de livres dans ce temps-là, il n’y avait que les manuscrits écrits par les moines; il n’y en avait pas beaucoup — nos ancêtres qui ne savaient pas lire, ils savaient lire la religion sur les reliefs des cathédrales, dans leurs églises en regardant les statues des églises, devant la croix, devant le chemin de croix. Ils savaient lire ce qui est vrai, ce qui est la religion, ils savaient lire parce qu’ils connaissaient leur religion et ils la pratiquaient.
Aujourd’hui, ça a commencé par la Renaissance, ah! on a découvert des choses dans l’ancienne Grèce, dans l’ancienne Rome, on va étudier ça, et puis on va apprendre de là et on va devenir plus fin qu’avant! Là on va se développer! On est allé dans les Croisades en Orient, en Afrique, en Asie mineure, et on a rapporté des connaissances de la part des Arabes, par exemple la numération décimale et des affaires de même. Alors, on est devenu savant!
Et depuis ce temps-là, on s’est enorgueilli. Et après ça, on lit la Bible et on l’interprète comme on veut: «Le bon Dieu ne peut pas nous mettre tous pareils, alors moi je lis la Bible et je tire mes conséquences, Mon voisin lit la Bible et il tire ses conséquences!»
— Eh bien! écoutez donc, la Bible c’est le dépôt sacré de I’Écriture. II y a le dépôt sacré de la Tradition aussi. Et les deux ont été mis entre mains de l’Église catholique. Alors, c’est le Pape qui est le chef, les Évêques qui descendent des Apôtres qui sont aussi l’Église enseignante. C’est là qu’il faut faire interpréter ça, c’est là qu’il faut prendre la ligne de conduite.
— Oh non! Je suis capable, j’ai de l’esprit, je sais lire moi-même, je n’ai pas besoin qu’on me dise quoi que ce soit!
L’orgueil, l’orgueil mène le monde. L’orgueil, a fait le protestantisme, et I’orgueil d’aujourd’hui est après diviser les chrétiens, faire des entailles de toutes les façons. Les enfants vont dans des sectes, dans des espèces d’Église qu’ils appellent de tous les noms, des petites communautés, des Églises souterraines, que sais-je moi! Un tas d’affaires! Une vraie dégringolade!
Et aujourd’hui, nos pasteurs ne parlent plus, nos prêtres ne nous prêchent plus. Des petites affaires en passant, des affaires sentimentales surtout, mais ils ne nous prêchent plus. Moi, depuis plusieurs années, je n’ai pas entendu une seule fois — il est vrai que je n’entends pas bien fort, mais tout de même si ça se disait, on me le dirait — je n’ai pas entendu une seule fois prêcher sur les fins dernières dans la paroisse où j’allais.
Vous mourrez! Après la mort, le jugement! Après le jugement, il n’y a que deux places pour l’éternité. Il arrive qu’on passera dans le purgatoire, mais c’est l’antichambre du Ciel, c’est une petite prison où il faut finir de se sanctifier. Après cela, il n’y a que le ciel, et il y a l’enfer. Après la fin du monde, pendant toute l’éternité, ça sera ça. Et ceux qui rentrent là aujourd’hui n’en sortiront jamais. Ils n’en sortiront jamais!
Et je suis sûr qu’il y a bien des familles aujourd’hui qui ont de la parenté en enfer. Je ne dis pas vous, encore une fois; faites des exceptions tant que vous voudrez. Mais il en tombe en enfer, comme la neige qui tombe du ciel. Quand il meurt six mille personnes par heure, il y en a bien qui vont en enfer, peut-être plus qu’il y en a qui vont au Ciel. Je ne peux pas faire la comparaison, mais il y en a dans les deux cas.
(Certains disent): «Le bon Dieu n’a pas pu créer un enfer éternel!»
Ceux qui parlent comme ça n’ont pas une idée de ce qu’est Dieu. Dieu, grand Être éternel depuis toujours, qui a créé toutes les choses qui sont, pour le bien des esprits qu’ll a créés à Son image, pour les avoir avec Lui dans le Ciel, pour qu’ils mènent une vie divine toute l’éternité. Ils Lui tournent le dos, se montent contre Lui, et ça ne serait pas grave ! Ceux qui vont en enfer y vont parce qu’ils l’ont voulu, car ils ont choisi l’enfer plutôt que Dieu. Ils ont choisi Satan plutôt que Dieu.
Vous allez dire: «Ils n’ont pas écrit ça sur une feuille de papier: je choisis Satan.» — Non. Ils ont écouté les inspirations de Satan, la déchéance de la chair, et ils sont tombés dans l’enfer. Et ils y sont pour toujours! C’est ça qu’il y a de terrible. Sur la terre, on peut se confesser, on peut changer, on peut se perfectionner, mais quand on expire, c’est fini. Quand on expire, quand l’âme est partie du corps, c’est fini. Le corps s’en va en dépouille dans la terre pour pourrir, et l’âme s’en va là où elle sera toute l’éternité. Et le corps ira la rejoindre après la résurrection de la chair.
La résurrection de la chair, qui est-ce qui nous en parle aujourd’hui? Les fins dernières, on élimine ça de la religion. Vous ne pouvez pas entendre souvent vos enfants vous parler à la maison, qu’ils ont appris telle et telle chose, on ne leur enseigne pas.
Alors, il faut que tout ça soit changé! Et pour cela, il faut du monde qui s’en occupe ! Nous avons un rôle capital à jouer. Quand je vous ai fait chanter le cantique «Nous voulons Dieu», c’est parce que je sais que vous, vous voulez Dieu. Si du monde dehors ne veut pas Dieu, vous le voulez. Vous Le voulez, vous voulez que, tout soit à Lui, les familles, les écoles, les maisons, la terre, les chalets, les montagnes, les fleuves, les rivières, toute la terre est au Seigneur. On l’a chanté tout à l’heure «toute la terre est au Seigneur». Alors, rien de la terre ne doit rester à Satan. Nous sommes engagés dans le combat, et nous sommes dans le combat contre Satan, parce que nous sommes dans le combat pour Dieu.
C’est plaisant de penser à cela! Nous avons de petits titres pas bien importants des fois devant le monde. Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup d’universitaires dans la salle. Je ne veux pas dire qu’un universitaire est un pécheur. Je ne veux pas dire que l’université est mauvaise, mais je veux dire, que nous ne sommes pas tous des gens bien, bien instruits dans les grandes sciences, dans les sciences spéciales, non. Mais nous savons au moins notre catéchisme. Nous l’avons appris à l’école. Nous le réapprenons dans Vers Demain. Nous l’apprenons dans nos réunions. Nous le réapprenons à l’école de la Sainte Vierge.
II y en a qui haussent les épaules: «Ça ne peut pas être, que la Sainte Vierge se démène comme ça! » — Oui, Elle se démène comme ça ! Elle est missionnaire plus que n’importe qui. Elle veut voir tout le monde sauvé. Elle crie sans cesse devant le bon Dieu: «Miséricorde! Attendez! Je veux sauver tous les hommes!»
Et quand ils vont en enfer, Elle en voit tomber en enfer, Elle n’aime pas ça. Elle nous dit: «Écoutez, si vous vous conduisez comme ça, le Père Éternel va lâcher ses punitions. Il les a lâchées un jour sur Sodome et Gomorrhe». Et aujourd’hui, Elle nous fait dire, la Sainte Vierge… que c’est pire qu’au temps du déluge, c’est pire qu’au temps de Sodome et de Gomorrhe. Jamais dans le passé, on a entendu dire que des femmes se faisaient ôter leurs enfants de leur sein et jeter dans la poubelle par les médecins. Jamais la médecine n’a servi à ça dans le temps. Jamais la science de la biologie n’a conduit à cela dans le temps.
Et pour quoi faire? Pour pouvoir prendre les plaisirs du mariage ou bien de l’ex-mariage et quand même, n’avoir pas à prévoir la conséquence des enfants qui sont faits et qui devraient naître. C’est une insulte à Dieu! Si vous nous avez créés comme ça, pour que nous nous unissions les hommes et les femmes, et qu’il vienne des enfants pour continuer l’humanité, eh bien! on ne veut plus cela! Vous avez mal fait ça! On garde ce qui est le plaisir et on jette la responsabilité de côté.
Ça se fait aujourd’hui, (l’avortement) en pleine ville.
Cinq cent mille par année, un demi-million par année à New York, à peu près autant à Los Angeles, 25 à 30 millions au Japon depuis la dernière guerre! On s’est bien penché sur son sort après Hiroshima et Nagasaki, quand il y a eu deux fois deux cent mille personnes de tuées par la bombe atomique, mais qu’est-ce que c’est que ça en face des 25 ou 30 millions qu’ils ont eux-mêmes détruits dans le sein des femmes depuis? Si bien qu’aujourd’hui, eh bien! ils sont obligés d’aller chercher les Coréens pour venir leur aider à leur industrie. Un pays avancé! Partout où la science avance, on s’en sert pour s’en payer! Pour tourner le dos à Dieu! Pour vouloir aller contre les lois de la nature.
Eh bien! c’est ça qu’il faut changer! Et qu’est-ce qu’il faut faire pour ça? (La Sainte Vierge nous demande de l’aider) «à sauver l’humanité, à la ramener à Dieu».
— Qu’est-ce qu’il faut faire pour ça?
— «Premièrement, retirez-vous du monde.»
— Ah ! Je ne suis pas un religieux, j’ai une famille, je ne peux pas me retirer du monde.
«Retirez-vous du monde», qu’est-ce que ça veut dire? Mettez un mur entre vous et la manière de vivre du monde. Dans la pratique, ça se fait. Voyez cet homme qui porte une médaille miraculeuse sur sa poitrine, un chapelet dans sa main, quelquefois autour de son cou, et qui s’en va en proclamant qu’il travaille pour le Royaume de la Très Sainte Vierge, ou bien qui fait sa dévotion à l’Église, qui va adorer le Saint Sacrement chaque semaine, qui va faire un quart d’heure au pied du Saint Sacrement, cet homme-là, ceux qui sont à côté de lui, disent: «Il est fou! Il est fou! Nous, nous partons en fin de semaine. Croyez-vous qu’on va aller faire un quart d’heure à l’église? On est bien assez choqué qu’on nous demande d’aller à l’église une demi-heure pour la Messe! Puis souvent on s’en passe. Et quand on y va, on y va bien vite le samedi soir pour avoir tout le dimanche pour s’amuser, tout le dimanche à nous, tout le dimanche à nos délassements, à notre chair, à notre corruption! Tout le dimanche! Lui, il est fou!»
Alors, qu’est-ce que ça fait? Ça fait que cet homme-là est séparé des autres. S’il ne se sépare pas physiquement, les autres s’en séparent. Ils le laissent tout seul.
Eh bien! ce sont ceux-là qui vont être les capitaines, les soldats de Marie pour sauver le monde ! Ceux-là qui se séparent du monde! On ne peut pas être à la fois avec Satan et avec la Sainte Vierge. Si on veut sauver le monde, il faut se séparer du monde. Aller à lui pour le conduire à la Très Sainte Vierge, pas pour s’amuser avec lui, pas pour se pervertir avec lui, pas pour se laisser entraîner avec lui. Aller pour dialoguer? Ce n’est pas tout le monde qui doit dialoguer. Quand un bon catholique va dialoguer avec un protestant, il y a bien des chances que le deuxième ne se convertisse pas, et que le premier va donner des tolérances. Il faut s’entendre, il faut faire à moitié chemin chacun. Oui, faites votre moitié de chemin pour descendre, lui, il ne fera pas même sa moitié pour monter.
Et quand il la ferait, ce n’est pas à mi-chemin qu’est la Vérité, c’est dedans, c’est dans le haut, c’est au catholicisme qu’il faut aller. On a trop aujourd’hui, on a trop fait entendre le contraire, qu’il faut une espèce de mélange de religions; toutes les religions sont bonnes. On a commencé par nous dire: il y a quelque chose de bon dans toutes les religions, non ! Il peut y avoir quelque chose de bon chez des hommes qui sont dans d’autres religions, mais ce n’est pas à cause de leur religion. Il n’y a rien de bon dans l’erreur, et l’erreur commence quand on nie une vérité de foi. On ne peut pas être catholique romain quand on nie seulement un article du symbole, ou lorsqu’on nie une vérité du dogme. Ceux qui ne croient pas à la confession, ils sont hérétiques sur toute la ligne, même s’ils croient à d’autre chose, et ils ne se sauveront pas de même.
Il n’y a qu’une religion parce que le bon Dieu en a fait rien qu’une, et parce que c’est la même Église qui est sur la terre, dans le purgatoire et dans le Ciel. Il y a l’Église militante sur la terre, l’Église souffrante dans le purgatoire, l’Église triomphante dans le Ciel. Rien qu’une, et c’est l’Église catholique. II n’y a personne qui est sauvé par l’Église protestante, personne qui est sauvé par l’Église mahométane, personne qui est sauvé par l’Église bouddhiste.
Ça ne veut pas dire que tous les gens qui sont dans ces Églises-là ne seront pas sauvés, mais ils ne se sauveront pas par leur Église. Leur Église ne peut pas sauver, c’est l’erreur. L’erreur ne peut pas sauver. II n’y a qu’une Église qui atteint le Ciel, c’est l’Église catholique. Et tous ceux qui sont dans le Ciel sont des catholiques. S’ils ne le sont pas, ils n’y vont pas. S’ils le deviennent à leur mort, de quelque manière, par la grâce du bon Dieu, à cause des bonnes actions qu’ils ont faites, eh bien! ils deviennent catholiques en mourant. Alors, ils entrent dans le Ciel comme catholiques. On n’entre pas dans le Ciel comme protestant, ni comme bouddhiste, ni comme mahométan, ni comme n’importe quelle secte.
Voilà une chose qu’il faut proclamer, au lieu de dire des mièvreries, toutes ces niaiseries, toutes ces demi-choses qu’on nous fait avaler, pour être bien avec tout le monde. Moi, je veux être populaire, je ne suis pas pour offenser les autres! Non! Vous devriez être prophète pour proclamer la vérité. Avec Dieu, et non pas seulement à moitié chemin comme cela! Il n’y a plus de monde qui parle. Il va venir un temps où il va falloir que ce soient les laïcs eux-mêmes qui le fassent.
La Sainte Vierge ne dit pas seulement «Retirez-vous du monde», elle demande aussi de «condamner le monde» (c’est-à-dire le mal qui se fait dans le monde). Il faut le faire avec charité, c’est vrai, mais la charité c’est de dire la vérité. Elle le dit carrément dans un endroit:
«Quand vos filles, quand vos grandes filles, vos grands garçons s’habillent mal, se conduisent mal, faites-le-leur remarquer; qu’ils vous écoutent ou qu’ils ne vous ne écoutent pas, quelles que soient les conséquences, faites-le-leur remarquer, parce que, dit-Elle, quand viendront les grands événements pour remettre l’ordre sur la terre, il y aura de vos enfants qui mourront. S’ils ne sont pas convertis, s’ils sont restés comme ça malgré vos avertissements, au moins vous aurez la conscience en paix, parce que vous leur aurez parlé. «Oh bien! ils ne m'écoutent plus. Ça ne sert à rien, je les laisse aller.» Mais, si vous n'avez rien dit, vous pourrez avoir des remords après.
Ce n’est pas une Sainte Vierge qui vient pour nous endormir. C’est une Sainte Vierge qui vient pour nous réveiller, pour nous électriser, pour nous faire bondir, pour nous faire aller en avant.
(La Sainte Vierge demande de se convertir si nous voulons être épargnés des châtiments)
Dans l’Écriture Sainte, dans la Bible, vous voyez quand Abraham a appris que le feu du ciel devait descendre sur Sodome et Gomorrhe — son neveu Loth restait à Sodome — Abraham s’est mis à prier: «Seigneur, ayez pitié de Sodome!»
Le bon Dieu a répondu à Abraham: «Vous savez, ils sont trop corrompus». Ils pratiquaient la sodomie c’est-à-dire l’homosexualité, et d’autres péchés de la chair comme ça. Et ils se moquaient du bon Dieu.
Quand des anges sont allés avertir Loth de s’en aller de la ville, les anges sont apparus sous la forme de jeunes gens, quand ils sont entrés chez Loth, quand les hommes les ont vus par la permission du bon Dieu: «Ce sont des beaux garçons !» Ils voulaient aller les chercher chez Loth pour aller faire le mal avec eux autres dans leurs maisons. Vous pensez que c’était rendu loin! Ils auraient voulu faire le mal avec les anges, ils ne savaient pas que c’étaient des anges, disons, mais ils ne pensaient qu’à ça ! qu’à la perversion, la corruption, au péché de la chair, à la satisfaction animale.
Le bon Dieu dit à Abraham: «Je ne peux pas pardonner ça!»
— Mais, dit Abraham, s’il y avait un petit nombre qui serait dans la ville, s’il y en avait 100 qui seraient bons, est-ce que Vous détruiriez toute la ville?
Je ne sais pas combien de personnes avait la ville, mais elle devait en avoir au moins autant que dix mille, quinze mille peut-être. C’était une bonne grosse ville dans ce temps-là, deux villes jumelles, Sodome et Gomorrhe.
Alors, le bon Dieu dit à Abraham: «S’il y en avait cent, Je leur pardonnerais. Je pardonnerais à toute la ville, à cause des cent. J’aurais pitié du reste.»
— «Ah ! s’il y en avait 60?»
— «S’il y en avait 60, Je leur pardonnerais.»
Abraham était bien embêté: «S’il y en avait 50?»
— «S’il y en avait 50, Je leur pardonnerais encore.»
— «Ah ! souffrez mon Dieu, que j’aille au-delà et que j’en demande un petit peu plus: «S’il y en avait 20?»
— «S’il y en avait 20, Je leur pardonnerais.»
— «Mon Seigneur, je suis rendu au bout. Tout de même, encore une prière: s’il n’y en avait rien que 10?»
— «S’il n’y en avait rien que 10, Je leur pardonnerais.»
Et il n’y en avait pas 10. Abraham n’a pas pu continuer. Il y avait Loth, sa femme, ses fils et ses filles. C’est tout ce qu’il y avait. Il les a fait sortir de la ville, puis le feu du ciel est tombé. Il n’y a plus rien de Sodome et de Gomorrhe que la Mer Morte d’aujourd’hui, qui n’est même pas habitable par les poissons, tellement c’est pourri.
On a raison de se plaindre dans I’Évangile. Les Hébreux étaient à se battre contre des ennemis, les Amalécites. Les ennemis étaient supérieurs en nombre, puis les Hébreux avaient leur petit pays à défendre; alors Moïse est monté sur la montagne. Il y avait une montagne à côté d’eux, il est monté pour prier le Seigneur, il a prié pour que les Hébreux se sauvent. Il s’est mis à genoux, probablement, ou bien debout, et il a élevé ses mains vers le ciel pour demander la miséricorde de Dieu, d’aider les Hébreux.
Dès qu’il levait ses mains, les Hébreux avançaient. Quand il était fatigué et qu’il laissait tomber ses bras, les Hébreux reculaient et les ennemis avançaient. Ah! ils se sont tous aperçus que c’était la prière de Moïse qui pouvait leur donner la victoire, bien plus que leurs armes. Ils n’avaient pas à lâcher leurs armes pour ça, ils avaient à faire leur petite part. Mais, la grosse part, c’est la victoire, c’est le Seigneur qui la donnerait. Pour que Moïse resta ses mains levées vers le ciel, Aaron et Hur sont montés avec lui; ils lui tenaient les bras en l’air. Les bras ont été tenus en l’air assez longtemps pour donner la victoire aux Hébreux.
C’est ça la prière avec l’action. Et c’est ça notre Mouvement. Nous sommes un Mouvement militant en même temps qu’un Mouvement priant.
Que nous dit encore la Très Sainte Vierge? Elle nous dit:
«Habillez-vous chrétiennement.»
Il y a des gens qui ne peuvent pas comprendre ça. Il y a 30 ans, 40 ans, on s’habillait comme des chrétiens et des chrétiennes. Aujourd’hui, non. Pour trouver des chrétiens et des chrétiennes habillées chrétiennement, il faut aller dans les réunions de Bérets Blancs, dans les réunions des Pèlerins de saint Michel. Là, ça paraît. Là, les gens sont habillés comme des chrétiens et des chrétiennes.
Allez sur la rue, allez dans les réunions mondaines, qu’est-ce que vous voyez? Nos jeunes gens, nos jeunes filles qui font du porte en porte, ils ont la grâce du bon Dieu pour ne pas se scandaliser trop, mais quand ils entrent dans les maisons, combien de fois ils voient des gens qui ont bien plus de peau visible que de peau cachée. Ce n’est pas bien beau. Pourquoi? Ça ne convient pas!
Quand Adam eut péché, au moins il s’est caché après! Il est allé se cacher dans les buissons. Il se cachait pour ne pas voir le Seigneur, pour ne pas être vu du Seigneur, parce qu’il était tout nu. Avant il ne s’apercevait pas de sa nudité, il était comme les saints du ciel, habillé de vertu, habillé de grâce, habillé de lumière si vous voulez. Mais, après il avait honte. Il avait le sens de la pudeur. Alors, quand le bon Dieu l’a chassé du paradis terrestre, avant de le mettre dehors, il a commencé par lui donner une peau de bête pour se mettre sur le dos, pour se cacher de sa chair.
Les vêtements, ce n’est pas fait seulement pour se protéger contre le froid ou contre la chaleur, c’est fait pour cacher, pour se voiler la chair, pour voiler ce qui ne doit pas être montré.
Aujourd’hui, on dévoile les choses qu’on ne doit pas voir, et puis on se cache la face dans des chevelures, dans des tignasses comme pour la révolution. Vous voyez des gens qui ont la face cachée et qui ont le derrière ouvert, ou à peu près. C’est effrayant!
Ça prouve que quand on s’éloigne du bon Dieu, on dégringole dans l’humanité, on s’en va vers l’animalité. Et quand on sera trop animal eh bien ! le bon Dieu détruira ça.
Quelqu’un va dire à une femme: «Mais, vous n’êtes pas habillée modestement». Elle dit: «Eh bien! non! regardez-moi, j’ai une robe.» — Jusqu'où descend-elle? Bien, écoutez, pas mal bas. — Vous couvre-t-elle les genoux? — «Ah, bien non! Ça n’a pas de sens, aujourd’hui on ne couvre pas les genoux! On se montre les jambes le plus possible! On en montre dans les images et à la télévision pour pouvoir dire quelle est la plus belle fille du monde. On les met toutes nues! Il faut bien voir tout, puis montrer tout ce qui est beau, tout ce qui est gracieux», qu’on dit.
C’est effrayant! On pourrait leur dire: Mais, regardez donc, votre robe vous couvre-t-elle les genoux? — Bien, un petit peu. — Quand vous êtes assise, est-ce qu’elle vous couvre les genoux? — Bien, elle remonte, mais je tire dessus tant que je peux quand je suis en face de quelqu’un qui est plus chrétien que moi, eh bien! je tire dessus, ça ne couvre pas toujours. — Vous cesserez de tirer dessus quand elle descendra plus bas, madame. Faites-la descendre plus bas. Allez donc un peu plus bas, allez donc au moins à 3, 4, 5, 6 pouces au moins au-dessous des genoux, et les genoux resteront couverts, après, et ce qu’on ne doit pas voir ne restera pas visible! — Bah ! aujourd’hui, tout le monde fait ça! — Oui, est-ce que vous allez avec tout le monde? Tout le monde fait ça, et il y en a beaucoup qui vont en enfer justement parce qu’ils font ça. Et vous voulez les suivre?
Il faudra que les catholiques, au moins les Pèlerins de saint Michel, que ceux qui sont au combat, parlent comme les prophètes d’autrefois! «Tu n’as pas le droit de faire cela!» Des prophètes, ça ne veut pas seulement dire ceux qui prédisent l’avenir, mais aussi ceux qui rappellent à l’ordre. Il y a un prophète qui est le Patron des Canadiens français, qui s’appelait Jean-Baptiste. Il ne craignait pas de dire à Hérode, même devant sa cour, même devant le monde: «Tu n’as pas le droit de te conduire comme tu te conduis. Tu n’as pas le droit de coucher avec la femme de ton frère!»
Jean-Baptiste avait prêché au peuple la pénitence. A Hérode, il prêchait le devoir. Hérode ne voulait pas entendre prêcher le devoir. Il avait peur de celui qui avait accepté la pénitence. Un jour, à un grand banquet, où il se faisait aduler par tout le monde, il faisait danser la fille d’Hérodiade, la fille de la femme de son frère, une fille qui n’était pas à lui. Elle dansait mieux que les autres.
Ça arrive souvent, vous savez, que dans n’importe quelle chose, les hommes du diable et les femmes du diable sont plus habiles que les autres. Ça arrive souvent ! Ils sont plus savants que les autres. Ils s’appellent Einstein, (des francs-maçons), ils sont plus instruits que tous les autres physiciens. Ils s’appellent Kissinger, ils sont plus diplomates que tous les autres dans le monde. Ça arrive ça!
Mais, Hérodiade était flattée. Hérode dit: «Ma fille, tout ce que tu vas me demander, je vais te l’accorder, quand même ce serait la moitié de mon royaume!»
Elle alla trouver sa mère, la concubine d’Hérode: «Qu’est-ce que je vais lui demander?» — «Demande-lui donc la tête de Jean-Baptiste. Et tout de suite!»
Elle est allée trouver Hérode: «Mon père, donnez-moi tout de suite la tête de Jean-Baptiste sur un plat». Voilà la récompense du prophète: avoir la tête coupée sur un plat, portée à l’impudique! Ça, c’est sa récompense! Voilà sa fin sur la terre! Sa récompense, c’est le Ciel, pour toujours! La récompense au patron de ceux qui ont le sens du devoir, le patron des Canadiens français qui avaient le sens du devoir autrefois. Alors, il faut faire comme ça.
Qu’est-ce qu’Elle dit encore la Très Sainte Vierge? «Sortez vos enfants des écoles! »
Nous, nous savons pourquoi il faut les sortir des écoles. Parce qu’ils sont pires en sortant qu'en y entrant. Même s’ils sont plus instruits dans les sciences profanes, en sortant, ils n’ont pas besoin de ça. La science des sciences, c’est la science de la religion. C’est le catéchisme, c’est la spiritualité, c’est la religion. Ce sont les sacrements, ce sont les commandements de Dieu, c’est le symbole des apôtres, c’est la prière.
Qu’est-ce qu’Elle dit encore la Très Sainte Vierge? — «Sortez la télévision de vos maisons!» Ah! Je vous en ai parlé tantôt, je n’insiste pas.
Pourquoi? Parce que c’est le cerveau de la maison, c’est celui qui mène tout le monde qui est dans la maison, qui est dans la maison du voisin, partout. C’est pour ça que le monde va tout de travers et de plus en plus, parce qu’il y a un cerveau, c’est le cerveau du diable qui passe à la télévision et qui leur dit: «Faites ceci, faites ça!» Le scandale universel.
(Nous avons la mission de reconquérir l’Amérique au christianisme) Pour cela, ça prend notre travail et nos prières. Le travail c’est de répandre Vers Demain, la littérature de Vers Demain, les écrits, nos circulaires de Vers Demain. Et aussi de prier, et de nous sanctifier nous-mêmes. Nous ne pouvons pas être des bons apôtres de la Sainte Vierge si nous jouons avec le diable. Si on joue avec le diable, si toutes les semaines, à toutes les deux semaines, on se permet un péché, un péché qui va devenir un vice au bout de quelques temps, eh bien! on dégringole. Nous avons malheureusement perdu des gens comme ça qui étaient venus avec nous autres, mais ils ne sont pas restés longtemps parce qu’ils n’ont pas voulu se convertir. Il faut nous convertir, individuellement, nous convertir, nous perfectionner, devenir de vrais apôtres de la Sainte Vierge, du Christ-Roi. Et alors nous remplirons notre mission.
Notre travail, nous, les Pèlerins de saint Michael, c’est de combattre. Sainte Jeanne d’Arc le disait à ses soldats: «Les soldats sont faits pour combattre, mais c’est Dieu qui donne la victoire». Il donne la victoire à des soldats qui sont chrétiens, qui prient et qui combattent. Eh bien! nous sommes les soldats de la Très Sainte Vierge. Chacun de vous est un officier, un soldat de Marie pour le Père.
(Il faut faire la Croisade du Rosaire de porte en porte, distribuer des circulaires de Vers Demain, abonner au journal Vers Demain, rendre témoignage à la vérité avec les moyens d’action que nous avons entre nos mains.)
Le démon, lui, ne dort pas. Tous les jours, toutes les nuits, toujours éveillé, il fait des plans et ses plans sont bien nourris; il a des plans pour détruire l’Église tant qu’il peut, plus que jamais aujourd’hui, la détruire par en dedans, cette Église qui est la seule qui peut nous conduire au Christ. En mettre de côté, diviser, il a des plans pour ça.
En face de tout ça, il faut se battre, on n’a pas le droit de rester endormi pendant ce temps-là. On est obligé de dormir à peu près huit heures par nuit, on est obligé, on est obligé de gagner notre pain en travaillant ici et là, quelquefois pour des trusts ou autre chose, mais en faire le moins possible, faire juste ce qu’il faut pour vivre, faire vivre votre famille, mettre un plafond à ça, et vous lancer dans l’apostolat. On a besoin de ça, l’apostolat!
Quand on pense, quand on parle, quand on travaille pour la Sainte Vierge, si on L’aime un petit peu, si on sait quel grand personnage est la Sainte Vierge, si on sait quel grand personnage est le Fils de Dieu fait homme, on est content d’être honoré de faire ça, même si ça coûte, même si ça nous demande des sacrifices, même si ça nous fatigue, même si on attrape des accidents.
Demandez au bon Dieu la force, le courage, le dynamisme d’être quelqu’un qui bouge, d’être quelqu’un qui se dévoue, et qui n’arrête pas, qui tient, qui tient quoi qu’il arrive!