À l'occasion du 350° anniversaire du début de la construction de la petite chapelle de Notre-Dame-de-Bon-Secours, située dans le Vieux-Montréal, le 25 avril 2005, le tombeau de sainte Marguerite Bourgeoys a été transféré de la maison-mère de la Congrégation Notre-Dame à la chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours. C'est elle-même sainte Marguerite Bourgeoys qui est à l'origine de la fondation de cette petite chapelle. Le 12 mai 2005, les restes de Jeanne LeBer, la première recluse au Canada, contemporaine de sainte Marguerite Bourgeoys, étaient eux aussi déposés dans la chapelle de Notre-Dame-du-Bon-Secours.
À l'heure où l'enfer se déchaîne pour ensevelir les derniers vestiges de la chrétienté au Canada, nous croyons à propos de publier une brève biographie de ces deux héroïnes qui ont illustré l'Église du Canada. Nous les implorons d'intervenir du haut du Ciel pour le salut de la chrétienté de notre pays, si lourdement attaquée par l'ennemi des âmes. La biographie de ces deux vénérables fondatrices de Ville-Marie (Montréal), a été tirée du livre « Nos Gloires de l'Église du Canada » par le Frère Gérard Champagne, Frère des Écoles Chrétiennes. Livre édité le 19 mars 1984, fête de saint Joseph, patron du Canada et de l'Église.
Marguerite Bourgeoys naquit à Troyes, en Champagne, France, le Vendredi Saint, le 17 avril 1620. Baptisée le même jour, elle vécut depuis dans un milieu profondément chrétien et marial.
Toute jeune encore, elle manifestait son goût pour l'enseignement, en groupant autour d'elle ses jeunes compagnes pour leur faire la classe...
Le 7 octobre 1640, pendant une procession du Rosaire, la Très Sainte Vierge la favorise d'une vision qui lui fit connaître la volonté de son divin Fils : elle devait se consacrer aux missions lointaines du Canada. En 1643, elle fait le voeu de chasteté perpétuelle.
Devant le projet d'un départ éventuel qui se précise, elle est perplexe et se demande comment le réaliser... Or, un matin étant bien éveillée, elle voit et entend la Vierge lui dire directement : « Va, je ne t'abandonnerai pas ». Voilà plus qu'il n'en fallait, Marguerite se décide et le 6 février 1653 elle quitte sa ville de Troyes pour le Canada et arrive à Ville-Marie le 16 novembre.
Un des premiers gestes de Marguerite après son arrivée à Ville-Marie fut l'érection d'une chapelle à Notre-Dame-de-Bon-Secours.
Quatre années s'écoulent avant qu'il lui soit possible de se vouer à l'éducation chrétienne des enfants. En attendant, sa charité s'étend à tout : visiter et servir les malades, ensevelir les morts, consoler les affligés, catéchiser les colons.
La Providence lui confie la tâche hardie d'une communauté religieuse enseignante non cloîtrée. Le 30 avril 1658, elle jette les bases de son Institut en ouvrant la première école de Ville-Marie dans une étable cédée par M. de Maisonneuve. Elle s'adjoint des compagnes, qu'elle initie à son oeuvre. Ce fut le début de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame.
En 1676, après des mois d'attente et de prières, Marguerite, passée en France, obtenait l'approbation de la Congrégation et revenait au Canada avec six novices pour sa communauté...
Après maintes épreuves et contrariétés, la pieuse fondatrice s'éteignit paisiblement le 12 janvier 1700. Elle avait 80 ans. Elle fut béatifiée par Sa Sainteté Pie XII le 12 novembre 1950. La canonisation de Marguerite Bourgeoys a été proclamée à Rome par le Pape Jean-Paul II, le 31 octobre 1982...
Sainte Marguerite Bourgeoys a maintenant son autel dans la nef gauche de la Basilique Notre-Dame, de Montréal.
Jeanne Leber, la célèbre recluse canadienne, était fille de Jacques LeBer et de Jeanne Le Moyne, soeur de notre héros national, Pierre Lemoyne d'Iberville.
Jeanne naquit le 14 janvier 1662 et fut baptisée le même jour. Elle eut pour parrain M. de Maisonneuve et pour marraine, Mlle Jeanne Mance. Dès sa plus tendre, elle se sentit invinciblement attirée vers l'Hôte divin du tabernacle. Son père la conduisit chez les Ursulines, où elle demeura trois ans. C'est là qu'elle fit sa première communion, à la grande édification de ceux qui en furent témoins.
Revenue dans sa famille, elle consent, pour ne pas déplaire à ses parents, à se parer de toilettes élégantes ; mais elle porte un rude cilice qui lui permet de satisfaire son attrait pour la pénitence.
À dix-huit ans, elle vit seule dans une chambre de la maison de son père, d'où elle aperçoit la chapelle de l'Hôtel-Dieu, et n'en sort que pour aller à la messe.
Son amour pour Jésus Hostie allant toujours croissant, elle résolut de vivre jour et nuit à côté du tabernacle. La vie de Jeanne fut un hommage continuel à Jésus dans le Sacrement de son Amour : l'Eucharistie. « Voilà, dit-elle, ma pierre d'aimant ». Jésus, dans ce mystère, était le centre de toutes ses dévotions. Et le moyen dont elle se servait pour arriver à ce centre était de s'unir aux dispositions intérieures de Marie, la plus parfaite adoratrice de Jésus-Christ.
Elle offrit donc à sainte Marguerite Bourgeoys de faire construire une chapelle contiguë à la communauté, à condition de lui réserver, derrière l'autel, une petite cellule pour y vivre et y mourir. C'est là qu'elle demeura vingt ans sans sortir. On lui apportait sa frugale nourriture par une ouverture pratiquée dans la porte. Elle se confessait et communiait à travers une grille. Personne, si ce n'est son père et seulement deux fois l'an, ne pénétrait dans sa cellule.
Elle voulut que son cœur soit scellé et fermé à tout ce qui n'est pas Jésus, que rien aussi n'en sortît que pour lui seul.
Le temps que Jeanne ne consacrait pas à la prière était employé à travailler pour les autels et les pauvres. Le musée de Notre-Dame possède plusieurs de ses travaux d'art religieux, dont quelque-uns sont d'une grande beauté et d'une valeur inestimable.
Elle vécut dans le silence et la solitude depuis l'âge de dix-huit ans jusqu'à son décès à 52 ans. Elle mourut pieusement le 3 octobre 1714 ; ses funérailles mirent sur pied toute la population.
Un point à retenir : le prix que le peuple attacha aux prières de la recluse ; il eut foi en elle. On accourt de toutes parts implorer son secours. Tous les besoins et toutes les détresses réclament ses prières.
Bien que le projet de loi C-38, Loi concernant certaines conditions de fond du mariage civil, soit maintenant devenu une loi fédérale canadienne, la réalité fondamentale et universelle du mariage demeurera toujours l'union exclusive d'un homme et d'une femme pour la vie. Du point de vue de l'Église catholique, la nouvelle loi fédérale dénature les valeurs et les principes moraux. Les catholiques continueront de s'y opposer et s'assureront que toutes les réglementations provinciales et territoriales concernant la célébration de mariages offrent une protection complète de la liberté de conscience et de religion, telle que garantie par la Charte canadienne des droits et libertés