Combattre sans relâche pour le règne du Christ-Roi

le dimanche, 01 mars 2009. Dans Jésus

Jésus et angesRéflexions tirées d'un livre en l'honneur du Christ-Roi:

En instituant cette fête en 1925, l’Église a voulu réaffirmer solennellement la Royauté Sociale et Eschatologique de Notre Seigneur Jésus-Christ. Roi de l’univers, Roi des âmes et des consciences, des intelligences et des volontés, le Christ est aussi le Roi des familles et des cités, des peuples et des nations: «Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat»!

«Tu le dis, je suis Roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la Vérité: quiconque est de la Vérité écoute ma voix » (Jean 18, 37).

Pie XI dénonce le laïcisme

Dans son Encyclique «Quas Primas», du 11 décembre 1925, Pie XI dénonce «la peste» qui ronge notre société contemporaine, le laïcisme, comme étant la négation radicale de la Royauté du Christ. En organisant la vie sociale comme si Dieu n’existait pas, le laïcisme engendre l’apostasie officielle des nations et conduit la société à sa ruine. L’objet de cette fête est donc de réparer solennellement cet oubli quasi général de Dieu dans la société, en reconnaissant publiquement «les Droits de Dieu» et de son Fils Unique Jésus-Christ sur nous, en vertu de son union hypostatique et de son Saint-Sacrifice sur la Croix qui nous sauve.

Cette fête rappelle que la Royauté de Dieu a autorité non seulement sur les individus, mais aussi sur les nations (Lumen Gentium § 5). Si les sociétés oublient de respecter «les Droits de Dieu», notamment dans leurs législations, elles seront tôt ou tard vouées à l’effondrement et à la ruine (Gaudium et Spes § 36). Les idéologies sataniques du national-socialisme et du communisme en sont des preuves vivantes.

Aujourd’hui encore: l’actuel refus d’une rationalité collective connectée à la Raison Créatrice du Christ-Dieu-Verbe ne fait qu’étouffer les valeurs morales éternelles. Par cet étouffement, l’Occident tombe de jours en jours - et de façon inévitable - vers une déshumanisation massive. La permissivité morale actuelle en est la plus grande illustration. Cette «idéologie libérale», encore plus insidieuse et occulte que les autres nous montre - une fois encore - une société qui ne cesse d’apostasier la Vérité et les Droits du Christ!

Pas plus que son Chef, il n’est pas question, pour l’Église, de «prendre le pouvoir temporel». Lors de son procès, Jésus, devant l’autorité civile, affirme la transcendance de Son Royaume. L’Église aura toujours à défendre l’indépendance de sa mission spirituelle par rapport à l’État mais sans pour autant en être dissociée... car elle a toujours l’obligation de rappeler aux institutions humaines - pour le bien et le Salut Éternel des peuples - de respecter, dans la vie sociale «les Droits de Dieu». Le pouvoir temporel doit toujours être gouverné par le seul pouvoir spirituel du pape, Vicaire du Christ-Vérité sur la terre! (cf: Boniface VIII, Bulle Unam Sanctam, 18 novembre 1302).

Il doit absolument y avoir une «distinction» entre l’État et l’Église mais il ne peut jamais y avoir une «séparation» à proprement parler car l’Église doit être à la société temporelle ce que l’âme est au corps. Lorsque l’âme et le corps sont séparés, c’est la mort! (cf: Léon XIII, Lettre Encyclique Immortale Dei, 1er novembre 1885). «Séparer l’État et l’Église, c’est une thèse absolument fausse, une très pernicieuse erreur» (cf. Saint Pie X, Lettre Encyclique Vehementer Nos, 11 février 1906). La «séparation» sera toujours contraire à la Sainte Doctrine de l’Eglise!

Se mettre au service de notre Roi Jésus, c’est accepter de travailler chaque jour à l’avancement de Son Règne social et eschatologique... et cela ne se fait pas sans combat: oui, notre Roi nous demande de prendre part au terrible combat qu’Il a mené, pour nous, contre «les puissances des ténèbres» (Col 1, 13).

Avec Lui, nous sommes assurés de la victoire, mais à la condition de participer, nous aussi, au combat, à cette lutte quotidienne contre le monde, le démon et nous-mêmes. Encordés à la Vierge Marie, cette lutte doit se faire chaque jour dans la prière et dans notre configuration permanente en la Personne Divine du Verbe! Comme un soldat pour sa patrie, il faut vouloir combattre sans relâche sous l’étendard de notre Roi-Jésus pour Sa plus grande gloire. Saint Paul nous rappelle que nous avons la Vérité à la ceinture! (Ephésiens 6, 14). Combattre pour la Vérité du Christ, c’est combattre pour notre Salut!

Portez aux hommes le salut du Christ

Faire régner le Christ, c’est vivre selon les Béatitudes! Faire régner le Christ, c’est affirmer que l’unique vraie religion subsiste seulement dans Sa Sainte Eglise catholique! Faire régner le Christ, c’est combattre l’idéologie empoisonnée du relativisme obscurcissant les consciences collectives! Faire régner le Christ, c’est oublier son «moi» égoïste pour magnifier Son Saint Nom! Faire régner le Christ, c’est proclamer sans honte notre Foi dans la vie de tous les jours aussi bien dans le domaine privé, public et social! (Lumen Gentium § 31).

«Descendez donc dans les rues, vivez votre foi avec allégresse, portez aux hommes le Salut du Christ qui doit pénétrer dans la famille, à l’école, dans la culture et dans la vie politique!» (Jean-Paul II, Madrid, 15 juin 1993).

Faire régner le Christ, c’est lutter contre l’inhumanité de la «banalité du mal» (Hannah Arendt in Eichmann à Jérusalem). Faire régner le Christ, c’est travailler sans relâche, sous l’étendard de l’Évangile, à combattre les erreurs modernes niant par exemple la consubstantialité du Verbe Incarné avec le Père, niant l’Unicité et l’Universalité Salvifique du Christ et de Son Église pour le Salut des âmes, niant la Virginité Perpétuelle de la Vierge Marie, etc.

Faire régner le Christ, c’est devenir un véritable apôtre du Ciel en entraînant à notre suite, de nombreuses âmes vers le salut éternel! Faire régner le Christ, c’est tout le combat que mène Sa Reine Immaculée, l’Église Militante qui est déjà, comme nous maintenant, en marche vers la Patrie Triomphante!

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