Le 8 décembre, fête de l'Immaculée Conception, nous, les Pèlerins de saint Michel, en union avec plusieurs autres groupes dans le monde, avons fait « l'heure de grâce », de midi à treize heures, comme l'avait demandé la très Sainte Vierge à Montichiari, le 8 décembre 1947. Nous avons prié pour obtenir de l'Immaculée, la conversion de tous les hommes politiques du monde. Pendant ce temps, à midi, à l'Angelus, à Rome, le Saint-Père Benoit XVI adressait au monde le magnifique message suivant sur l'Immaculée Conception, que tout le monde devrait lire pour reprendre l'espérance en un avenir meilleur :
CITÉ DU VATICAN, 8 DÉC 2007 (VIS). Aujourd'hui à midi, fête de l'Immaculée Conception de Marie, le Pape s'est adressé aux milliers de pèlerins rassemblés Place-St-Pierre pour réciter l'angélus.
Le Saint-Père a rappelé que l'on célèbre aujourd'hui « le mystère de la grâce de Dieu qui a enveloppé, dès les premiers jours de son existence, la créature destinée à devenir la Mère du Rédempteur, la préservant de la contamination du péché originel. En la regardant nous pouvons voir la grandeur et la beauté du projet de Dieu pour toutes les personnes : devenir saints et immaculés dans l'amour, à l'image de notre Créateur ».
« Quel don immense que d'avoir Marie Immaculée pour mère ! Une mère resplendissante de beauté, transparente à l'amour de Dieu ». Dans ce contexte, il s'est adressé plus particulièrement « aux jeunes d'aujourd'hui qui grandissent dans un environnement saturé de messages proposant des modèles de bonheur trompeurs.
Ces jeunes, filles et garçons, risquent de perdre l'espérance car ils semblent trop souvent orphelins de l'amour vrai qui donne un sens à la vie et la remplit de joie ».
Après avoir rappelé que Jean-Paul II a présenté de nombreuses fois à la jeunesse Marie comme Mère du bel amour, il a précisé :
« Malheureusement, de nombreux faits nous disent que les adolescents, les jeunes et même les enfants sont les victimes faciles de la corruption de l'amour. Ils sont trompés par des adultes sans scrupules, qui se mentent et qui mentent aux autres, et qui les attirent dans les voies sans issues du consumérisme. Alors même les réalités les plus sacrées, comme le corps humain, temple du Dieu de l'amour et de la vie, deviennent objets de consommation, et cela toujours plus précocement, dès la pré-adolescence. Quelle tristesse quand les jeunes perdent la stupeur, l'enchantement des sentiments les plus beaux, la valeur du respect de corps, expression de la personne et de son insondable mystère ! ».
« Tout cela nous rappelle Marie, l'Immaculée, que nous contemplons dans toute sa beauté et sa sainteté... Pleins de foi, nous lui adressons notre prière, alors que nous nous rendons idéalement en pèlerinage à Lourdes où est inauguré aujourd'hui l'année jubilaire spéciale à l'occasion du 150e anniversaire de ses apparitions dans la grotte de Massabielle ».
S.S. Benoît XVI
CITÉ DU VATICAN, 8 DÉC 2007 (VIS). En milieu d'après-midi, le Pape s'est rendu Place-d'Espagne pour rendre le traditionnel hommage à la statue de l'Immaculée, en présence de milliers de fidèles. La colonne qui la porte fait face à l'ambassade d'Espagne près le Saint-Siège, dont la façade vient d'être restaurée. Après son hommage floral, Benoît XVI a prononcé une brève homélie :
Marie « accomplit son pèlerinage terrestre soutenue par une foi intrépide, une totale espérance, un amour humble et immense, aux côtés de son fils, de sa naissance au Calvaire, où elle assista à sa crucifixion remplie de douleur mais aussi d'espérance avant la joie de sa résurrection... Notre mère céleste - a ajouté le Saint-Père - ne nous invite-t-elle pas à rejeter le mal et à faire le bien selon la loi divine inscrite au cœur de chaque chrétien ? Elle qui a conservé l'espérance dans l'épreuve suprême ne nous recommande-t-elle pas de tenir bon lorsque la souffrance et la mort se présentent ? Ne nous demande-t-elle pas aussi d'être confiants dans l'avenir, et frères les uns des autres dans l'engagement commun à bâtir un monde plus juste, solidaire et pacifique ? ».
Puis le Pape a rappelé que la Vierge nous dit aussi que Dieu est notre créateur et Père. « Sans lui, et pire contre lui, les hommes ne peuvent trouver le chemin de l'amour, ni vaincre la haine et la violence, ni bâtir une paix stable ». C'est pourquoi il a lancé un appel à tous les êtres humains, à tous les peuples et toutes les cultures, d'accueillir le message de lumière et d'espérance du Christ des mains de Marie, mère de l'humanité.
« Si la vie est un cheminement, souvent obscur et difficile, quelle étoile l'éclairera ? », sinon Marie, Étoile de l'espérance. Qui plus qu'elle ? « Dans notre navigation sur la mer de l'histoire, nous avons besoin de lumières d'espérance, de personnes qui nous portent la lumière du Christ et nous permettent de nous orienter durant la traversée ». Par son OUI, elle rendit simplement à Dieu la liberté reçue de lui, permettant ainsi que se réalise l'attente millénaire, que l'espérance entre dans ce monde et dans l'histoire ».
Enfin Benoît XVI a salué les fidèles rassemblés à Lourdes et Fourvière, sanctuaire marial de Lyon (France), pour l'ouverture de l'année jubilaire marquant le 150e anniversaire de l'Apparition de la Vierge à Bernadette.
CITÉ DU VATICAN, 9 DÉC 2007 (VIS). Benoît XVI a rappelé lors de l'angélus de ce deuxième dimanche de l'Avent que, précurseur du Christ, Jean-Baptiste prêchait dans le désert. « Avec des paroles exigeantes... il mettait en garde contre l'hypocrisie de qui se sentait en sécurité par le simple fait d'appartenir au peuple élu. Devant Dieu, personne n'a de titre à vanter mais doit produire le fruit digne de la conversion ».
« Ce rappel de Jean-Baptiste résonne dans nos communautés alors que le cheminement de l'Avent se poursuit, alors que nous nous préparons à célébrer le Noël du Christ. C'est une invitation à ouvrir notre cœur et à accueillir le Fils de Dieu qui vient parmi nous pour manifester le jugement divin. Le Père - écrit Jean l'évangéliste - ne juge personne, mais il a confié au Fils le pouvoir de juger parce qu'il est Fils de l'homme ».
« C'est aujourd'hui, dans le présent, que se joue notre destin - a expliqué le Saint-Père - c'est par notre comportement concret dans la vie quotidienne que nous décidons de notre sort éternel. À la fin de notre vie terrestre, au moment de la mort, nous serons jugés en fonction de notre conformité ou non à l'Enfant qui doit naître dans la grotte de Bethléem, puisque c'est lui l'unité de mesure que Dieu a donnée à l'humanité ».
« Au cours des siècles, à chaque génération, Jean-Baptiste continue de parler à travers l'Évangile. Ses paroles claires et dures sont des plus salutaires pour nous, hommes et femmes de notre temps, où le mode de vivre et de percevoir Noël est malheureusement trop souvent conditionné par une mentalité matérialiste. La voix du grand prophète nous demande de préparer la voie du Seigneur qui vient, dans les déserts actuels, déserts intérieurs et extérieurs, assoiffés de l'eau vive qu'est le Christ ».
Après avoir récité l'angélus, le Saint-Père a évoqué sa rencontre du 13 décembre avec les étudiants romains : « Je vous attends nombreux - a-t-il dit s'adressant aux jeunes - pour préparer Noël en invoquant l'Esprit de sagesse pour toute la communauté universitaire ».