L'ancienne loi de l'instruction obligatoire promulguée en 1943 permettait aux parents de donner un enseignement à la maison. La clause se lisait comme suit :
"satisfait à la loi scolaire obligatoire l'enfant qui reçoit un enseignement efficace à la maison."
Les parents pouvaient juger eux-mêmes de l'efficacité de l'enseignement. Mais cette clause de la loi de l'instruction obligatoire permettant l'enseignement à la maison a été modifiée et à présent, elle se lit comme suit :
"Est dispensé de l'obligation de fréquenter l'école publique l'élève qui reçoit à la maison l'enseignement auquel il a droit et que la commission scolaire estime équivalent à celui qui est dispensé à l'école..."
Par cette clause, la commission scolaire juge elle-même si l'enseignement est conforme à celui du ministère de l'Éducation. C'est une violation manifeste des droits des parents qui sont "les premiers et principaux éducateurs de leurs enfants puisqu'ils leur ont donné la vie" (Vatican II).
Nous félicitons les commissaires d'école qui respectent la liberté de conscience des parents en n'appliquant pas cette loi. Et nous demandons à ceux qui sont dévorés de zèle pour persécuter les parents de cesser leur ignominie. Une loi qui va contre les droits de la personne est illicite. Elle ne doit jamais être appliquée.
L'enseignement à la maison donné par les parents catholiques ne peut pas être "équivalent à celui qui est dispensé à l'école". L'enseignement pervers des écoles d'État repose sur l'athéisme, l'occultisme, l'impudicité. Par objection de conscience, les parents ne peuvent envoyer leurs enfants dans ces antres de corruption.
Une loi qui n'est pas applicable sans la violation flagrante des droits de l'individu, n'est-ce pas une loi qui doit disparaître, qui doit être abrogée ? Et c'est urgent, très urgent, pour éviter que se perpétue et que s'accentue un régime de persécution digne de pays communistes.