Politique pourrie

le jeudi, 15 mai 1941. Dans Politique, Réflexions

La politique pourrie, c'est la politique de partis. Ce n'est plus de la vraie politique, de celle-là dont parle saint Thomas, et qui consiste dans la poursuite du bien commun. La politique de partis poursuit le bien de quelques-uns à même les impôts communs. Les droits sont reconnus ou méconnus, selon la couleur de celui qui veut s'en réclamer.

Un lecteur de l'Abitibi nous écrit :

"Ma femme, qui est passée 70 ans, retire $6.12 par mois. Vu qu'elle a demeuré douze ans en Ontario, on ne veut pas lui donner sa pleine pension. On donne comme raison que, quand la province d'Ontario aura fait sa part pour elle, elle recevra davantage. Ce qui est vrai, c'est que personne des vieux ne reçoit le même montant, supposé être de $20 par mois. On en a réduit un bon nombre à $12. On dirait que c'est l'homme chargé d'aller faire enquête qui fixe le montant de la pension. Les rouges ont l'air plus chanceux que les bleus."

Voilà pour les vieux que la société aimerait mieux voir dans le ciel et qu'elle examine à la loupe pour trouver un moyen de se décharger de ses devoirs envers eux. Et voici pour les colons qui agrandissent le patrimoine agricole de la province. C'est un autre lecteur qui nous écrit, lui aussi de l'Abitibi, du canton de Desmeloize :

"Il ne faut pas croire ce que nos gouvernements disent lorsqu'ils proclament qu'ils nous font vivre avec leurs octrois. D'abord, ceux qui touchent quelques octrois de temps en temps sont ceux qui sont du parti, donc toujours les mêmes."

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