Nous puisons nos informations dans le fameux livre de Luc Berrou : "Les méfaits de la télévision sur nos enfants" édition "Avenir et culture", 6 rue d'Estrées, 75007 Paris.
Par Luc Berrou
Mais ne savez-vous pas que plus d'un million deux cent mille foyers en France n'ont pas la télévision et disent en vivre mieux ? Et que 12% des cadres supérieurs et des professions libérales n'ont pas de poste de télévision à la maison ?...Quant à la fenêtre ouverte sur le monde et au village planétaire, le nombre de ceux qui déplorent le brassage multi-culturel et la perte de leur propre identité, de leur propre culture, ne cesse lui aussi de s'étendre...
Le téléspectateur s'abrutit souvent devant le petit écran en pestant contre la qualité des programmes...
Enfin, et surtout, quantité d'études, dont le caractère scientifique ne peut être mis en doute, dénoncent aujourd'hui les méfaits dont la télévision se rend coupable.
Aux États-Unis, d'où nous viennent la plupart des séries télévisées, plus de 1000 thèses ont été consacrées en vingt ans aux effets de la violence télévisuelle : toutes, sans exception, concluaient à la responsabilité du petit écran dans l'augmentation de la délinquance. Par ailleurs des sociologues de l'université de San Diego ont conclu, après avoir étudié plus de 2000 cas, que les suicides d'adolescents survenaient, en général, peu après une émission ayant montré un suicide.
Les deux aspects les plus nocifs de la télévision pour le comportement psychique et moral des jeunes : ce sont la violence et la pornographie. Ces deux points ont la caractéristique commune d'exploiter les instincts humains qui se dérèglent le plus facilement : la sexualité et l'agressivité.
Les enfants se montrent à la fois nerveusement excités et moralement insensibilisés face au meurtre... L'enfant criminel ne ressent aucun remords et est à peine conscient de ses actes, (étant habitué à voir tant de meutres à la télévision).
Chez les enfants, la télévision a un effet destructeur sur la perception du réel... Les longues heures passées devant la télévision effacent progressivement la frontière entre le réel et l'irréel.
Dès la plus jeune enfance, le jeune téléspectateur est bombardé d'images ayant un fort caractère sexuel. Les films quels qu'ils soient et les émissions de toutes sortes ont fréquemment recours à des scènes d'adultère, de viol, de prostitution, d'homosexualité, d'exhibitions diverses et de relations amoureuses hors mariage. La publicité fait souvent appel à des images que la simple pudeur réprouve.
Les films à caractère pornographique ont fait leur apparition sur les écrans depuis déjà plusieurs années ; régulièrement des émissions sont lancées dans le but avoué plus ou moins ouvertement, de "rééduquer" les téléspectateurs, adultes et enfants, en les éloignant des références de la morale traditionnelle et en les poussant sur le chemin de la débauche. L'ensemble de ces images, qu'il faut qualifier de foncièrement immorales, fait partie de la violence télévisuelle. La pornographie est une violence, les obscénités sont une violence faite à la pudeur, les initiations et insinuations sexuelles de toutes sortes sont aussi une violence faite au sens moral du jeune téléspectateur. Voilà pourquoi, que l'on se penche sur les effets des images immorales ou que l'on se penche sur les effets des images de violence, on retrouve exactement les mêmes caractéristiques, entraînant les mêmes séquelles et les mêmes dangers :
— irruption continue à l'intérieur du foyer d'images et de situation en contradiction totale avec la vie familiale ;
— incitation à l'imitation des mœurs dissolues qui s'étalent à l'écran ;
— troubles psychologiques ;
— perte du sens moral, avec toutes ses conséquences ;
— perte de la notion de la vie réelle, avec ses exigences sociales et ses contraintes, qui entraîne chez les jeunes une profonde inadaptation et un sentiment de rejet ;
― intoxication par la pornographie, provoquant une véritable dépendance, laquelle est, à l'image de la drogue, terriblement dévastatrice et incapacitante.
Les cris d'alarme et de dénonciation se succèdent, mais la télévision ne s'en émeut guerre: l'apathie des téléspectateurs est grande (cela fait si longtemps qu'ils s'abrutissent...). Particulièrement éloquente est la dénonciation faite par le cardinal archevêque de Salvador, primat du Brésil. Dans un manifeste intitulé "J'accuse..." il affirmait :
"Non seulement la télévision n'éduque pas mais elle pervertit et fabrique des générations de voyeurs. La violence et la pornographie sont les deux poisons distillés par cette petite boîte magique. De véritables clips de propagande manifestent la volonté délibérée de démolir les plus authentiques valeurs morales. La fidélité et le respect mutuel sont tournés en ridicule au profit des contre-valeurs : le divorce, la débauche, l'adultère, et l'inceste."
Les images immorales déversées à flots par la télévision entraînent à la fois une perte du sens moral et une exacerbation des passions pouvant aller jusqu'au crime sexuel...
Les méfaits de la télévision sur la scolarité des enfants sont gigantesques... La télévision est l'ennemie de l'école : elle vole une part du sommeil des enfants, les rendant somnolants et inattentifs et faisant obstacle à l'apprentissage de la lecture... Recul dans la langue, la spiritualité, l'écrit, donc dans la civilisation... Les méfaits d'ensemble sur l'intelligence et la culture sont faciles à constater...
"Les parents qui se servent habituellement et à la longueur de temps de la télévision comme d'une "nounou électronique", abdiquent le rôle qui est le leur d'être les premiers éducateurs de leurs enfants." (JeanPaul II)
...La télévision se substitue aux parents, c'est elle qui représente les modèles à imiter et qui dirige l'insertion de l'enfant dans la société... Les parents sont mis de côté, ils ne sont plus les modèles de leurs enfants. À leur place, la télévision suscite un type humain d'enfant-héros dont l'influence pourra être tragiquement néfaste... L'enfant prend conscience de lui-même et de l'abîme qui le sépare de son modèle. Il forme donc une image dévalorisée de lui-même, de son milieu familial, de sa condition sociale et culturelle.
NDLR. Conclusion : Faites comme plusieurs, jetez votre télévision par la fenêtre, si vous voulez former vos enfants selon vos principes. Car "Quiconque contrôle les enfants contrôle l'avenir", disait Lénine.