"Sur le front militaire, l'ennemi est connu, et on le traite en conséquence.
"Mais longtemps avant que l'Allemagne nazie et ses alliés totalitaires devinssent une menace pour la démocratie, la démocratie subissait les attaques d'un autre ennemi qui la rendait inopérante. Un système financier infligeait à des nations entières la pauvreté au sein de l'abondance ; les enrégimentait par la dette, l'usure, et, graduellement, centralisait le contrôle et faisait sentir sa puissance dominatrice sur toutes les phases de l'activité humaine.
"Ces résultats étaient imposés aux peuples des pays démocratiques contre leur volonté, en défi des droits démocratiques les plus sacrés. Le gouvernement démocratique devenait ainsi inefficace, le pouvoir réel étant passé à ceux qui contrôlent le système monétaire mondial.
"Ce contrôle des systèmes d'argent des nations repose entre les mains d'un petit groupe d'hommes qui, en s'emparant du contrôle du marché monétaire international, étendent leur domination sur les banques centrales de tous les pays civilisés. Voilà ce qu'on désigne par les "puissances d'argent."
"Pareille politique de restriction et d'enrégimentation, qui vise à l'établissement d'une domination centrale absolue sûr la vie de tous les peuples, fait de ses auteurs une puissance supertotalitaire, un état-major de forces liguées contre la démocratie."
(Today and Tomorrow, 26 décembre)
4720 proprios à exécuter à Montréal par le bureau municipal. Pourquoi ? Les petits propriétaires sont atterrés, les sociologues navrés. Les créditistes savent la raison et connaissent le remède.
Joly (Cté Lotbinière),
9 janvier 1941.
Cher Monsieur,
Il "me fait plaisir de vous envoyer 25 sous pour mon abonnement à Vers Demain, si vous voulez bien l'accepter. C'est un grand sacrifice pour moi. Je ne voudrais pas manquer un numéro. Je paie pour trois mois. Si je suis capable, je vous enverrai 25 autres sous dans trois mois.
Les colons de Joly ne sont pas regardés par Damien Bouchard. Ils ont pourtant bien besoin de gagner quelque argent. On se lamente de toutes manières. Mais il est sourd. Il a la tête dure.
Il n'a aucun sentiment de l'être humain.
Il a paru dans le journal Vers Demain une photo où il faisait travailler les hommes attelés comme des chevaux. C'était très dur. Mais ça va être bien pire pour nous. Il ne veut pas nous employer d'aucune manière pour aucune considération.
Je vous dis que c'est bien triste d'avoir un ministre de la voirie de la sorte. Cet ouvrage des routes, c'est seulement pour les chômeurs des villes. Et après cela, on viendra nous parler des colons et dire qu'ils ne veulent pas travailler. Nous autres qui n'avons pas de travaux du gouvernement.
Depuis l'entrée de Godbout, j'ai gagné cet été $17.00 en tout sur la voirie. Pour une famille de 10 enfants. Et nous ne sommes pas payés encore, depuis octobre 1940. C'est bien décourageant de vivre dans un régime pareil.
Un abonné,
J. P. P.
N. D. L. R. —- Les colons sont les bâtisseurs du pays ! Connaissez-vous les destructeurs ?