Lorsqu'il voulut grouper les Allemands en une grande organisation pour sauver le pays, Hitler leur présenta deux faits auxquels il opposa une réforme.
Le premier, fait, la domination des Juifs à l'intérieur même de l'Allemagne. Cette domination vient de l'esprit fortement raciste des Juifs, qui se soutiennent et ne vivent que pour leur nation. À cause de cela, lorsqu'ils sont installés dans un lieu, ils en deviennent vite les maîtres.
L'autre fait qu'Hitler présente à la méditation de ses compatriotes, est le fait du traité de Versailles. À cause de ce traité, l'Allemagne, dit Hitler, est tenue en état d'infériorité vis-à-vis des autres pays.
Pour remédier à cet esclavage intérieur et extérieur, Hitler présente l'idéal du racisme allemand, qui fera les Allemands forts chez eux, et forts vis-à-vis des autres nations.
Cet idéal s'est appelé le nazisme.
Voici, semble-t-il, le raisonnement d'Hitler : le racisme juif et la suprématie des autres nations sont un malheur pour nous, annulons-les par le racisme allemand et la suprématie de l'Allemagne.
Étrange philosophie : Telle chose est mauvaise ; donc, mettons-en les avantages de notre côté. Les dictatures, intérieure et extérieure, sont des injustices ; tuons-les par une autre dictature.
C'est avec ces idées-là que Hitler a gagné et groupé tout un peuple. Grand mouvement que celui du nazisme, mais certainement pas mouvement d'éducation. On ne forme pas des hommes en leur montrant des faits mauvais et en leur suggérant d'autres faits semblables. On forme des hommes en leur inculquant des principes.
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Inculquer des principes, voilà ce que VERS DEMAIN et l'Institut d'Action Politique s'appliquent et réussissent à faire.
VERS DEMAIN présente bien à ses lecteurs le fait du mauvais système bancaire, mais il ne dit pas au peuple : Faites pareil sur le dos des autres. Il dit au contraire : Une bonne organisation économique est basée sur des principes de bien commun. Voici la technique du Crédit Social pour appliquer ces principes.
VERS DEMAIN dénonce la dictature financière, mais il expose aussi les notions d'une véritable démocratie.
Toujours en regard des faits, VERS DEMAIN veut former les esprits, en présentant les grands principes éternels d'ordre, que les hommes ont mission de faire vivre dans les États temporels.
VERS DEMAIN désigne les faits. En les désignant, il formule des conclusions. Mais, il tire toujours ses conclusions de principes généraux certains. Son but n'est pas d'imposer des conclusions, mais de les faire venir naturellement dans l'esprit du lecteur, à qui VERS DEMAIN apprend à penser par lui-même. Éduquer, former le jugement, voilà la grande préoccupation de VERS DEMAIN. Une preuve que VERS DEMAIN réussit à faire penser juste, on la trouve en ceci que les créditistes jugent tous de la même façon sur les choses mêmes dont VERS DEMAIN ne parle pas.
Et l'Institut d'Action politique, que fait-il ?
Il groupe des hommes libres. Personne n'y travaille en esclave, pas même en esclave d'un salaire.
La liberté, voilà bien ce qui fait l'homme un homme : grand principe de la plus pure philosophie. Aussi, les membres de l'I.A.P. ne sont-ils jamais considérés comme les individus d'un troupeau, mais comme des personnes dans une société saine : autre grand principe, d'une philosophie saine. Dans l'Institut d'Action politique, chacun y garde sa pensée, ses coudées franches. Et chacun a accès à tous les grades puisque les responsabilités y sont confiées selon le travail et non selon le prestige.
Dans l'I.A.P. on s'instruit comme des esprits qui pensent, et on besogne comme des volontés qui veulent. L'homme y reste un homme. Même, il y devient plus homme.
Comme on le voit, les principes éternels s'incarnent dans VERS DEMAIN et l'Institut d'Action Politique.
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Des principes de vérité construisent un édifice autrement solide que des principes de haine et de mort peuvent le faire.
L'Allemagne, qui affronte les dictatures avec sa dictature, recueillera peut-être un succès immédiat, mais elle est vouée à un échec ultime certain.
Tandis que le mouvement créditiste qui s'inspire de vérité et d'amour peut subir des assauts violents ; mais il réussira un jour, puisque la ligne moyenne de l'histoire est une ligne montante vers la délivrance.
Gilberte CÔTÉ