Centralisation profitable ?

le dimanche, 15 mars 1942. Dans L'économique

Le gouvernement fédéral, s'autorisant des cir­constances créées par la guerre, envahit le domai­ne provincial, surtout évidemment en matière de finance.

Lors de la dernière guerre, le fédéral s'était permis une taxe sur le revenu — qui est constitution­nellement du domaine provincial. La guerre finie, il n'a jamais lâché le morceau.

Ces dernières années, on a eu double impôt sur le revenu : un fédéral et un provincial. À cette guerre-ci, le fédéral demande aux provinces, bon gré, ou mal gré, d'abandonner leur impôt sur le revenu et lui laisser tout le champ libre, "pour la durée de la guerre ( ?) ". En compensation, le fé­déral versera une indemnité aux provinces.

Cet arrangement devrait, a-t-on dit, diminuer les frais de perception et donner plus de rende­ment pour une même base.

Or, d'après Today and Tomorrow du 5 février, le cas de l'Alberta, comme exemple, est typique : le montant payé cette année au gouvernement fé­déral, en un seul impôt sur le revenu, est plus fort que le total payé auparavant aux deux gouverne­ments ensemble.

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