Acharnement pour éliminer la prière aux séances municipales

Yvette Poirier le jeudi, 01 mars 2007. Dans Débats de société

Comme nous vous l'avons mentionné dans le journal Vers Demain d'octobre-novembre-décembre 2006, Christian Joncas, président du Regroupement des Citoyens de Saguenay, avait porté une plainte contre le maire Jean Tremblay de Ville Saguenay (Arvida-Jonquière-Kénogami), pour qu'il cesse la prière avant les assemblées du Conseil municipal. Après avoir pris connaissance du jugement du Tribunal des droits de la personne, qui a ordonné au maire du Conseil de Ville de Laval de bannir la prière avant les séances municipales, M. Joncas a décidé de poursuivre le maire de sa municipalité, Ville Saguenay.

Dans le journal Vers Demain de janvier-février 2007, on vous a annoncé que Christian Joncas avait retiré sa plainte contre la Ville Saguenay, se disant lui-même de la religion catholique et mal à l'aise d'avoir posé ce geste. Mais, hélas  ! il n'avait pas le ferme propos. Un mois à peine s'était écoulé, cet homme, manipulable au gré du vent anticlérical, a de nouveau déposé une plainte contre la prière qu'on récite au début des séances municipales.

Le Mouvement laïque québécois

400 municipalités auraient maintenu la prière aux réunions mensuelles du Conseil municipal ; les sans-Dieu ne peuvent digérer cela. D'où vient ce mépris de la prière, ce mépris de Dieu  ?  Qui a influencé ce volte-face de Christian Joncas  ? Nous savons que la plaignante, Mme Denise Payette qui a poursuivi le Conseil de Ville de Laval, s'est vantée d'avoir eu l'appui de la loge maçonnique du Mouvement laïque québécois. Nous ne doutons pas que la Franc-maçonnerie est aussi en arrière de cette guerre contre la prière à l'Hôtel de Ville Saguenay.

Le Mouvement laïque québécois parraine les œuvres de déchristianisation. Il a contribué à l'abrogation de l'article 93 de la Constitution canadienne qui protégeait les devoirs des parents en matière de religion, leur permettant d'avoir des Commissions scolaires catholiques pour les écoles catholiques. Ce Mouvement infâme a appuyé l'application du Rapport Proulx qui réclamait un système scolaire officiellement athée, le laïcisme scolaire, l'école sans-Dieu officiellement établie.

Les tenants d'un Etat officiellement athée veulent enterrer définitivement notre civilisation catholique, en éliminant toute trace de religion dans la Constitution canadienne, dans les parlements, dans les assemblées législatives, dans les Conseils municipaux, dans les écoles, dans les familles, etc. Il faut « murer les prêtres à la sacristie » avait dit René Lévesque qui affichait publiquement son esprit anticlérical et révolutionnaire. « Séparer l'Église de l'État » était la consigne des promoteurs de la Révolution Tranquille des années 1960. C'est un combat contre la personne de Notre-Seigneur Jésus-Christ. C'est le règne de Satan que l'on inaugure au lieu du Règne du Christ-Roi.

« Un reniement blasphématoire »

La séparation de l'Église et de l'État, le laïcisme officiel de nos institutions, est un outrage à Notre-Seigneur, le Roi des rois. C'est un « reniement blasphématoire ». Nous constatons que ce déchaînement infernal contre la religion a des retentissements dans le monde entier. Les gouvernements même de pays chrétiens légifèrent contre la loi de Dieu. Il ne faut pas s'étonner des cataclysmes qui secouent actuellement le monde entier. « On ne se moque pas en vain de Dieu ».

« Toute société qui prétend exclure Dieu de sa Constitution et de son Gouvernement refuse le secours des bienfaits divins et se rend absolument indigne de la protection du Ciel ». — Léon XIII, Nobillissima Gallorum Gens.

« Les forces et les institutions humaines sont inévitablement vouées à l'échec tant que sera négligée, privée de l'honneur qui lui revient ou même supprimée, l'autorité de Dieu. » — Encyclique Meminisse Juvant, du pape Pie XII, 14 juillet 1958.

En 2007, le Canada français peut-il être sauvé du fléau de la déchristianisation de la famille et de la société  ? Oui  ! si le peuple et les législateurs se convertissent comme l'ont fait les Ninivites. La Miséricorde du bon Dieu est grande devant les cœurs repentants. L'Évangile le démontre dans ce passage selon saint Matthieu, chapitre 9, versets 1, 2, 6 et 7 :

"Or voici qu'on lui apportait un paralytique étendu sur un lit. Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : Confiance, mon enfant, tes péchés sont remis…

"Eh bien  ! pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir sur la terre de remettre les péchés, lève-toi, — dit-il alors au paralytique, — prends ton lit et va-t'en chez toi. Et il se leva et s'en alla chez lui."

La province de Québec, meurtrie par l'irréligion, n'est-elle pas semblable au paralytique  ? Toutes les provinces du Canada peuvent être guéries et pardonnées par le bon Dieu si nous nous repentons et professons notre foi catholique publiquement. N'oublions pas, c'est en voyant sa foi et sa sincérité que Jésus a pardonné et guéri le paralytique. Notre foi doit s'exprimer par une conversion sincère, un changement de vie, un témoignage de nos convictions religieuses sur la place publique. Il faut défendre les droits de Dieu, de l'Église, de la patrie, de la famille et de chaque individu.

Professons publiquement notre foi catholique. Réclamons l'application des principes chrétiens dans les législations du Canada et des provinces, dans la Constitution canadienne et les Constitutions de chaque province.

"Le devoir de tout législateur est de tourner ses regards vers Jésus-Christ, vers ce grand exemplaire descendu vers nous par amour, et de le prendre comme l'âme et la forme de son œuvre… Il n'y a qu'un Dieu qui doit régner dans les temples et les cités, dans le secret des âmes et dans le grand jour de la vie publique. »  — Mgr Berteaud, jadis évêque de Tulle, en France.

Yvette Poirier

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