Ya-t-il vraiment un problème de chômage ?

le mardi, 01 mars 1994. Dans Crédit Social

Depuis quelques années, nous enten­dons de plus en plus parler du problème du chômage.

Il y a deux raisons majeures à ce problème : d'une part la technologie montante et, de l'autre, le manque de fonds.

Si une ménagère achète un lave-vaisselle, se plaint-elle que cette nouvelle acquisition lui enlève du travail ? Non, bien sûr ! Donc, nous pouvons considérer cette technologie comme un bienfait pour la mère au foyer. De même que la fin de l'industrie est de produire le plus possible avec le moins de labeur possible.

Donc, si le progrès est un bienfait pour l'humanité, et que ce même progrès enlève des emplois, alors y a-t-il vrai­ment un problème de chômage ? Ou est-ce plutôt un problème de distribution ?

Présentement, tous les greniers du Canada sont pleins. Tellement que nos producteurs de lait jettent leur trop plein dans les ruisseaux. De même pour les patates au Nouveau-Brunswick et le blé dans l'Ouest, etc. Et nous voyons le taux de pauvreté grimper en flèche du même coup. En vérité, le Canada est riche et les Canadiens sont pauvres ! Pourquoi ?

Depuis quelque temps, nos gouverne­ments fédéral, provinciaux et municipaux augmentent les taxes et sabrent dans les services, et ce, toujours pour la même raison : réduire le déficit. Vous savez tous comme moi que le déficit fédéral est de 46 milliards $ et que les intérêts sur la dette sont du même montant. Alors, faut-il conclure que le déficit et les intérêts ne sont qu'une seule et même chose ? Et à qui devons-nous toutes ces sommes fabu­leuses ? Et pourquoi ?

Revenons maintenant en arrière jusqu'en 1913 sous le régime du gouver­nement Borden. Pendant le temps des fêtes, lorsque tous les députés étaient dans leur famille, M. Borden s'est élu tout simplement quelques sénateurs (tout comme M. Mulroney avec la TPS) pour voter ce qu'on appelle la charte des ban­ques. Cette charte donne aux banques le terrible pouvoir de fabriquer le crédit à la place du gouvernement.

Ce sont donc les banques qui ont financé la première guerre mondiale !

C'est ainsi qu'en 1917 les banques à charte, qui, vous le savez bien, chargent de l'intérêt pour leurs (prétendus) servi­ces, réclament les intérêts. Alors, notre bon Premier ministre imposa l'impôt sur le revenu. La TPS a été mise en vigueur pour la même raison.

Si nous construisons un pont ou une route et que nous empruntons l'argent à la banque, en 20 ans nous payons trois fois cette nouvelle richesse en intérêt et ensuite il faut remprunter pour recons­truire à nouveau.

Donc, si le gouvernement avait gardé le pouvoir de l'émission du crédit, nous n'aurions pas de dette, donc pas d'intérêt, donc nous paierions nos pro­duits et services une fois, pour les avoir une fois.

François Cright

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