Des créditistes se sont appliqués à fouiller les journaux des premiers jours de septembre, pour voir quelle place y serait donnée au rapport du Congrès de Sherbrooke, et comparer les rapports avec la réalité.
Parmi les rapports qu'on nous a communiqués, le meilleur, le plus exact et le plus complet est sans contredit celui du journal Le Droit, d'Ottawa, dans son édition du 3 septembre. Sans doute, grâce à M. Lessard, rédacteur de ce journal, qui suivit tout le Congrès. Nous tenons d'autant plus à insérer cette remarque que Le Droit n'a point l'habitude de nous faire l'amour.
La grosse La Presse, de Montréal, a essayé un compte-rendu. Pour elle, il importe peu que la bénédiction du drapeau ait eu lieu le matin (avant l'arrivée des congressistes sans doute) ou le soir. Elle mentionne une bannière, mais ne dit pas de quoi il s'agit : peut-être ne distingue-t-elle pas bien entre la Vierge et le dragon, ou voudrait-elle que, comme certains politiciens dont elle multiplie les portraits, les créditistes rendissent plus d'honneur au diable qu'à Marie ?
L'agence de presse (Presse Canadienne) avait un représentant ; il prit des pages de notes. Les journaux affiliés n'en ont évidemment publié que des concentrés ; et c'est aussi bien, puisqu'à toutes les quatre ou cinq lignes ils trouvent le moyen de répéter que nous sommes un parti politique, et autres confusions à l'avenant.
Quant au Devoir, de Montréal, il n'a sans doute pas encore appris qu'il se soit tenu à Sherbrooke un Congrès provincial du Crédit Social. D'ailleurs, ses rédacteurs doivent lire des discours prononcés aux États-Unis pour constater qu'on a de l'abondance, mais qu'on manque d'argent.
Mais qu'à tous soit la paix — nous n'avons nullement besoin d'eux, VERS DEMAIN va partout.