Je suis parti pour l'Irlande le 24 octobre, en la fête de saint Raphaël. À mon arrivée en Irlande, j'ai été accueilli chez Mme Mary Murray qui demeure à quelques kilomètres au sud de Dublin, la capitale. La première journée, elle a invité plusieurs personnes à venir me rencontrer. Pendant toute la journée des gens sont venus. J'expliquais le combat de Vers Demain et je recueillais des abonnements au journal anglais "Michael".
Le bureau Vers Demain de Rougemont a envoyé une palette de 50,000 circulaires en Irlande, à la mi-octobre. En l'espace de deux semaines, elles étaient distribuées. Au début de novembre, il a fallu envoyer en Irlande une autre palette de 150,000 circulaires qui ont été aussi distribuées en deux ou trois semaines. Une deuxième palette de 150,000 circulaires de Rougemont est arrivée en Irlande à la fin de décembre. Mme Mary Murray a confié plusieurs paquets de circulaires à des personnes qu'elle connaît, et elle leur disait dans quelle ville elles devaient les distribuer.
M. et Mme Kevin O'Driscoll, des amis de Mme Murray, ont été très heureux de connaître l'Œuvre de Vers Demain. ils se sont abonnés au journal "Michael". Ils nous ont hébergés et reçus à leur table. Ils ont participé à des distributions de circulaires dans la ville de Dublin avec moi-même et d'autres irlandais. Les palettes de circulaires que nous envoyons en Irlande sont déposées chez M. et Mme O'Driscoll qui organisent la distribution des circulaires à travers l'Irlande.
M. Ceamus McCarthy, dont le nom et l'adresse figurent sur les circulaires, tient un bureau de poste et il se charge d'envoyer les paquets de circulaires à ceux qui en demandent par la poste. M. McCarthy est abonné à Vers Demain depuis 1980, c'est un fervent créditiste et il était très heureux de me recevoir. Deux jeunes hommes de 18 ans qui ont assisté à deux de mes réunions, ont décidé de se joindre à M. McCarthy pour distribuer des circulaires. À Arklow, un homme a pris 7,000 circulaires pour couvrir sa ville.
Dans ma tournée d'apostolat, j'ai tenu en différents endroits une trentaine de réunions dans la partie catholique du sud de l'Irlande. Les Irlandais sont des gens très humbles et de fervents catholiques. Avant chaque réunion, nous récitions le chapelet et les prières de consécration au Sacré-Cœur et au Cœur Immaculé de Marie.
Mme Deirdre Manifold m'a organisé deux réunions, une réunion chez elle et une autre chez son amie. Les gens ont pris des circulaires et ils étaient très intéressés à Vers Demain. Mme Manifold m'a envoyé dans une école dirigée par un curé. "Allez-là parler aux étudiants", m'a-t-elle dit. Il y avait 75 étudiants de 12 à 16 ans, qui ont écouté avec intérêt la conférence. Je leur ai donné des circulaires contre la monnaie électronique et des images du Père Éternel.
Il y a eu aussi de bonnes réunions à Dublin, à Cahirciveen, complètement à l'est de l'Irlande, à Corkcity, comté Limerick, à Galway, etc. En tous ces endroits, les gens s'abonnaient au journal "Michael", prenaient des circulaires pour couvrir leur localité. À. Carlow, une assemblée de 40 personnes, 15 abonnements de recueillis. On m'a invité à parler sur les ondes de la radio pendant 40 minutes.
William O'Toole, abonné au journal "Michael", a assisté à une de mes réunions, organisée par Mme Murray. Il a envoyé au bureau Vers Demain $2000 pour qu'on lui expédie par avion des livres "Sous le Signe de l'Abondance".
J'ai initié des irlandais à la croisade du rosaire de porte en porte. Nous récitions des dizaines de chapelet dans les maisons. Notre croisade du rosaire de porte en porte édifie les Irlandais.
Un homme d'Angleterre qui était venu visiter Mme Manifold est sorti au porte en porte avec moi, deux jours dans la ville de Galway. Il a bien aimé la croisade du rosaire de maison en maison, l'apostolat de Vers Demain. Il m'a dit : "Votre apostolat est unique, vous priez dans les familles et vous travaillez pour la justice."
Comme au Canada, nous faisions signer au porte en porte une pétition pour demander au gouvernement d'effacer la dette du pays et de créer lui-même sa propre monnaie, au lieu de l'emprunter des banques. L'Irlande est un pays pauvre. La dette nationale est de $60 milliards et la population est seulement de trois millions et demi. L'intérêt chaque année est de $5 milliards. Les Irlandais signent avec empressement la pétition pour la réforme du système monétaire et l'effacement des dettes.
Dans mes sept semaines en Irlande, j'ai pu constater que les irlandais ont des cœurs d'apôtre. Le Ministre des Finances de l'Irlande a sorti un nouveau budget le 1er décembre 1999 : il devait donner plus d'argent pour les enfants aux couples dont le père et la mère travaillent ; et il devait moins donner pour les enfants aux couples dont seul le père travaille et la mère reste à la maison. Les Irlandais se sont levés en bloc et ont fait pression sur le gouvernement contre ce budget malhonnête qui pénalisait la mère au foyer. Le gouvernement a dû modifier son budget.
J'ai dit aux Irlandais : Vous voyez l'efficacité des pressions sur le gouvernement. Pour obtenir une réforme du système monétaire, il faut faire pression sur le gouvernement afin qu'il crée son propre argent. Il ne s'agit pas de monter une révolution, de sortir des fusils, vous n'avez qu'à éclairer la population de l'Irlande par la distribution des circulaires "Michael" et par l'abonnement au journal Michael. Et faites signer la pétition pour demander l'effacement des dettes de l'Irlande et pour que le pays crée son argent au lieu de l'emprunter des banques.
Il y a encore beaucoup d'apostolat à faire en Irlande. Si le bon Dieu le veut, je souhaite y retourner en l'an 2000.
Yvon Nantel