Les propositions financières enseignées par Clifford Hugh Douglas et Louis Even par la démocratie économique (ou crédit social) sont un sujet d’une vaste portée, qui ne peuvent être expliquées en détail dans un seul article, ni un seul numéro de Vers Demain. Chaque numéro couvre certains aspects de cette doctrine, mais la meilleure façon de comprendre et maîtriser le sujet est de se mettre à l’étudier méthodiquement, en commençant par la base, les fondements de cette philosophie. Plusieurs brochures et livres existent sur ce sujet et sont même disponibles gratuitement sur le site internet de Vers Demain. (Les versions imprimées sont aussi disponibles, les brochures sont gratuites, mais pas les livres.)
Voici donc une liste de lectures suggérées, en commençant par les plus essentielles. Tout d’abord, pour les débutants et ceux qui ne connaissent absolument rien sur ce sujet, nous suggérons fortement la lecture de L’Île des Naufragés, une fable écrite en 1937 par Louis Even qui explique comment les banques se sont appropriées le pouvoir de créer l’argent pour la nation, malgré le fait que cet argent est basé sur les richesses naturelles du pays et le travail de la population, ce qu’on appelle le crédit réel. Cette fable de L’Île des Naufragés est disponible dans la brochure de 32 pages Qui sont les vrais Maîtres du Monde, et Mme Gilberte Côté-Mercier, co-fondatrice de Vers Demain, en a fait un résumé de deux pages dans l’article intitulé Pourquoi pas, que vous pouvez lire en page 20 du présent numéro de Vers Demain.
On peut ensuite lire le livre de 96 pages qui a fait découvrir le Crédit Social à M. Even, Du régime de dettes à la prospérité, écrit par J. Crate Larkin, qui explique les propositions financières du Crédit Social conçues par l’ingénieur écossais Clifford Hugh Douglas. C’est en lisant ce livre que M. Even s’est écrié : « C’est une lumière sur mon chemin, il faut que tout le monde la connaisse. »
En 1946, Louis Even a écrit un livre de 300 pages, Sous le Signe de l’Abondance qui explique bien les défauts du système financier actuel, et propose comme remède les propositions du crédit social avec ses trois principes de base : de l’argent sans intérêt créé par la société, un dividende mensuel versé à chaque citoyen, en tant que cohéritier des richesses naturelles et du progrès, et un escompte sur les prix pour empêcher toute inflation, sans entrer dans les méthodes techniques d’application. M. Even écrit : « Le Crédit Social ferait de l’argent un simple serviteur, un simple système de comptabilité, mais de comptabilité juste, conforme aux faits : l’argent naîtrait à mesure que la production se réalise, et disparaîtrait (serait remboursé à l’Office de crédit ayant émis cet argent) à mesure que la production disparaît. Sous un régime de Crédit Social, les dettes publiques seraient donc impensables. »
Si M. Even, dans son livre Sous le Signe de l’Abondance, n’entre pas dans les techniques ou modalités d’application, il existe cependant une brochure de 32 pages, écrite aussi par Louis Even, intitulée Un nouveau système financier efficace, qui explique en détail comment on pourrait mettre les propositions de Douglas en application, comment établir l’équilibre constant entre les prix et les moyens d’achat entre les mains du public, comment financer les travaux publics, le dividende social, et ce qui adviendrait des taxes dans un système de Crédit Social, etc. Tout cela dans le but de montrer que les propositions de Douglas sont sérieuses et non pas une utopie, qu’elles sont réalisables et peuvent être appliquées dès maintenant.
M. Even explique qu’« aujourd’hui, la production ne distribue pas de pouvoir d’achat à tout le monde, mais seulement à ceux qui sont employés par elle, et qu’avec l’introduction du progrès et de la machine, la production nécessite de moins en moins d’employés. Pourtant, tout le monde a le droit de vivre, même ceux qui ne sont pas employés. C’est pourquoi le Crédit Social, sans supprimer la récompense au travail, distribuerait à tous un revenu périodique, appelé dividende social. Ce serait faire tout le monde bénéficier des fruits du progrès. »
Ce sujet spécifique du dividende est abordé dans une nouvelle brochure de 24 pages intitulée Dividende social, un revenu assuré à chaque citoyen, qui reprend tout ce que M. Even a écrit sur le sujet, et surtout comment le financer sans augmenter les taxes, ce qui est justement le problème de ceux qui proposent ce qu’on appelle un « revenu de base ou de citoyenneté ».
M. Even a aussi donné plusieurs causeries radiophoniques de 15 minutes, sur différents aspects du Crédit Social. Ces causeries sont disponibles sur notre site en fichiers audio (mp3), et 32 d’entre elles ont été reproduites dans un livre de 250 pages intitulé Une lumière sur mon chemin.
Finalement, pour avoir une vision complète et mise à jour du sujet que représente la démocratie économique, nous recommandons fortement la lecture du livre de 240 pages La démocratie économique vue à la lumière de la doctrine sociale de l’Église. C’est ce livre qui sert de base pour les sessions d’étude données à Rougemont et en Afrique. C’est un résumé ou condensé de tout ce que Louis Even a écrit, mais mis à jour avec des statistiques et exemples plus récents, ainsi que des commentaires sur les plus récents documents des papes Jean-Paul II, Benoît XVI et François se rapportant à la justice sociale.
Le livre comporte 14 chapitres ou « leçons », chacune étant la suite logique de la précédente. La première leçon débute avec les principes, et de là, on bâtit les fondations pour avoir une pleine connaissance de tout ce que le Crédit Social, ou Démocratie Économique, implique. À la fin de chaque leçon, on retrouve une liste de questions qui résument ce qui doit être retenu comme essentiel. Voici la liste des 14 leçons :
1. Le but de l’économie : faire les biens joindre ceux qui en ont besoin ;
2. L’encyclique Caritas in Veritate de Benoît XVI sur le développement humain intégral ;
3. La pauvreté en face de l’abondance ;
4. Les banques créent l’argent sous forme de dette ;
5. La solution au problème des dettes ;
6. Le manque chronique de pouvoir d’achat, le dividende ;
7. L’environnement et la question de l’argent ;
8. L’argent et les prix – L’escompte compensé ;
9. Crédit Social, démocratie économique ;
10. L’histoire du contrôle bancaire aux États-Unis ;
11. Le but ultime des Financiers, un gouvernement mondial ;
12. Le Crédit Social n’est pas un parti politique ;
13 et 14. Le Crédit Social et la doctrine sociale de l’Église.
Depuis 2008, plus de 70 évêques d’Afrique (ainsi que plusieurs prêtres et fidèles laïcs) ont participé à nos sessions d’étude à Rougemont et suivi ces 14 leçons. Leur réaction a été plus qu’enthousiaste, et nous avons fait une brochure de 96 pages réunissant leur impressions, y compris celles du défunt cardinal Bernard Agré de Côte-d’Ivoire et de Mgr Mathieu Madega du Gabon, qui ont assisté à plusieurs reprises à ces sessions. En lisant leurs commentaires, vous ne pourrez qu’être enthousiasmés vous aussi et, nous l’espérons, que vous veniez vous aussi à Rougemont suivre cette session d’étude (la prochaine est du 22 au 27 septembre 2019.)