La vie créditiste - XXXV

le dimanche, 15 mars 1942. Dans La vie créditiste

Le but détermine les méthodes

Faire des créditistes

Voltigeur, votre but, dans les visites que vous faites aux familles d'abonnés, est de faire des cré­ditistes de tous les membres de ces familles.

Vous avez devant vous des abonnés. C'est-à­dire des gens qui ont fait au moins un acte de bon­ne volonté en payant leur dollar pour VERS DE­MAIN.

La bonne volonté, c'est la condition du succès. Sans elle, vous ne pourriez rien. Avec elle, vous pouvez tout, mais vous n'aurez pas tout, tout d'un coup. La bonne volonté n'est pas la science. C'est la condition pour y atteindre.

Vous avez affaire à un abonné. Il n'est pas né­cessairement un créditiste, mais il peut le devenir.

Vous savez bien, Voltigeur, que si cet abonné ne lit pas son journal VERS DEMAIN, il n'est pas un créditiste. Et vous avez compris que votre pre­mière besogne auprès de l'abonné consiste à le dé­cider à lire son journal. Pour cela, il va sans dire que le Voltigeur doit lui-même l'avoir lu.

Puis, il faut que l'abonné comprenne son jour­nal. Il y a toutes sortes d'articles dans VERS DE­MAIN. Des articles toujours dans le sens d'une orientation de saine économique et de saine poli­tique ; mais des articles variés pour faire une édu­cation complète de l'homme. Et VERS DEMAIN, tout le monde le sait, est l'organe du Crédit Social, mais le Crédit Social n'est pas toujours exposé au complet, puisque VERS DEMAIN est un jour­nal et non un livre, ni même un syllabaire.

Et justement, pour avoir une idée d'ensemble du Crédit Social, il faut au moins avoir lu le sylla­baire du Crédit Social.

Au fait, votre abonné a-t-il lu le Syllabaire du Crédit Social ? Non ? Mais, il est en retard. Soixan­te-cinq mille copies de ce petit syllabaire auront été distribuées dans la province de Québec. Soixan­te-cinq mille copies, et votre abonné n'en a pas eu un seul en mains ? Mais, qu'il se hâte, l'édition s'en épuise ! Vite, Voltigeur, vendez-lui un syllabaire.

Acheter le syllabaire, c'est bon. Mais, lire le syl­labaire, c'est mieux. Vous verrez donc, cher Volti­geur, à faire lire le syllabaire à votre abonné. Vous aurez eu soin de relire vous-même votre syllabaire que vous aurez pu oublier. Puis, vous en discute­rez tous les articles avec vos abonnés.

Les méthodes que vous prendrez, cher Volti­geur, pour arriver à faire des créditistes avec vos abonnés, vous les modifierez à votre gré. L'impor­tant est de ne pas oublier le but que vous poursui­vez : faire des créditistes. Vous qui êtes créditistes, vous avez le sens des objectifs puisque, consta­tant qu'il manque de l'argent dans le pays, vous avez logiquement conclu qu'il fallait faire de l'ar­gent. Ce sens des objectifs est une lumière dans votre intelligence. Lumière qui éclaire vos autres connaissances et éclaire les moyens que vous pre­nez pour arriver à une fin quelconque. Lorsque votre but est de faire des créditistes, n'oubliez ja­mais ce but, et vous adapterez vos méthodes sui­vant les besoins de la fin.

Faire des Voltigeurs

Chef d'équipe, c'est à vous que je parle.

Quel est votre rôle particulier, à vous ? Faire des Voltigeurs. Un Voltigeur dans l'organisation du Crédit Social, est un travailleur qui se met au ser­vice de la cause.

Votre but, donc, chef d'équipe, est de former des travailleurs.

Pour exiger de quelqu'un qu'il fasse bien tel ou­vrage, il faut que vous sachiez bien comment tel ouvrage se fait. Pour bien savoir comment tel ou­vrage se fait, il faut que vous l'ayez fait vous-mê­me. Donc, chefs d'équipes, travaillez avec vos Vol­tigeurs. C'est-à-dire faites avec eux des visites d'a­bonnés. Allez à tour de rôle avec chacun de vos Voltigeurs pour faire les visites. Cela ne veut pas dire que vous ferez vous-même l'ouvrage. Votre but, dans ce travail, ne l'oubliez jamais, c'est non pas de faire des créditistes avec les abonnés que vous visitez, mais de faire des travailleurs avec les Voltigeurs, et par conséquent de voir à ce que vos Voltigeurs fassent de bons créditistes avec leurs abonnés.

Pour bien faire travailler votre Voltigeur, il faut que vous vous mettiez à sa place en esprit. En es­prit seulement. Vous ne faites pas l'ouvrage à sa place, mais vous lui indiquez les bons moyens de réussir. Et vous ne pourrez suggérer de bons moyens que lorsque vous aurez dans votre esprit suivi le même chemin.

Pour faciliter à votre Voltigeur la tâche d'ap­prendre le Crédit Social à l'abonné, facilitez-lui aussi l'achat des syllabaires. Chaque chef d'équipe devrait avoir chez lui des syllabaires à vendre. Le bureau de VERS DEMAIN a mis en vente le peu qui reste à cinquante pour $1.00. Cinquante, voi­là ce qu'il faut pour une équipe. Vite, profitez de l'aubaine.

Chef d'équipe, comme le Voltigeur, pour bien faire votre travail de chef d'équipe, songez tou­jours à votre objectif. C'est l'étoile brillante qui doit guider toutes nos démarches.

 

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