La TPS a enterré Mulroney

Alain Pilote le samedi, 01 juin 1996. Dans Taxes

Chrétien va-t-il l'imiter ?

Le 25 octobre 1993, les Conservateurs de Brian Mulroney subissaient la plus grande défaite électorale de l'histoire canadienne, en passant de 157 à 2 députés seulement. Les libéraux de Jean Chrétien prirent le pou- voir, surtout en promettant de se débarrasser, lors de leur premier mandat, de la TPS (Taxe sur les Produits et Services) de Mulroney, la taxe la plus haïe dans l'histoire de notre pays.

Le premier ministre Chrétien avait promis dans son programme électoral (son fameux "Livre Rouge") de remplacer la TPS par une autre taxe qui rapporterait autant d'argent, mais serait plus facile à administrer.

Mais voici qu'à la fin d'avril 1996, le gouvernement Chrétien apportait sa solution de rechange à la TPS : laisser la TPS intacte, mais de l'inclure dans les prix, et proposer une TPS de 15% à la grandeur du pays, unissant à la fois les taxes de vente provinciales et fédérale (seules trois provinces maritimes ont accepté ce projet)

M. Chrétien prend-t-il les Canadiens pour des imbéciles ? Les Canadiens en ont assez des taxes, surtout de la TPS. Si Chrétien ne se débarrasse pas de la TPS, ce sont les Canadiens qui vont se débarrasser de lui, tout comme ils l'ont fait avec Mulroney, et la déconfiture des Libéraux sera toute aussi complète que celle des Conservateurs. La seule solution acceptable pour les Canadiens est que le gouvernement canadien remplisse son devoir et crée l'argent du pays, comme il est stipulé dans la Constitution, au lieu d'emprunter cet argent à in- térêt des banques privées. Ainsi, le gouvernement ne serait plus obligé d'écraser les citoyens avec des taxes de plus en plus élevées.

A.P.

Alain Pilote

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