Le coût de la vie a grimpé. Dans l'industrie, on compense un peu par un boni de vie chère aux salariés.
Mais rien de tel pour les vieux et les vieilles. Ils retirent au maximum $20 par mois. La loi est inexorable, elle ne voudrait pas sacrifier l'argent à l'homme. Si le vieux ou la vieille a une autre source de revenu, si mince soit-elle, la pension est réduite d'autant.
La pension de vieillesse est dispensée par les gouvernements provinciaux, mais le fédéral contribue la plus grosse part, 75 pour cent.
Le gouvernement provincial d'Alberta, le seul gouvernement au monde entre les mains de créditistes, donc de tous le gouvernement le plus humain, juge que les vieux doivent avoir eux aussi leur boni de vie chère. Le gouvernement d'Aberhart a donc offert d'ajouter quelque chose au $20 réglementaire. Mais, avec la loi actuelle, si le $20 est dépassé, le fédéral retire sa contribution pour le surplus.
Cependant, comme Aberhart est têtu pour faire passer l'homme avant l'argent, le ministre des finances d'Ottawa, l'Hon. Ilsley, a laissé entendre qu'il proposera un amendement à la loi des pensions de vieillesse, à la prochaine session, pour permettre aux provinces qui le voudraient d'ajouter un supplément à la pension de leurs vieux, sans que le fédéral refuse pour autant sa contribution.
Les vieux qui sauront d'où vient l'initiative béniront l'homme que la finance maudit. Lorsqu'on aura neuf gouvernements provinciaux créditistes, la vie sera plus ensoleillée, pour les vieux, pour les moins vieux, pour les jeunes, pour les tout petits enfants.