Des "insensés" au pouvoir !

Thérèse Tardif le vendredi, 01 décembre 1995. Dans Crédit Social

Tous les chefs d'Etat, les législateurs et leurs conseillers sont aux abois devant la récession, les faillites, la montée vertigineuse de la dette nationale de leur pays. Quelle catastrophe ! Quelle calamité ! Quel mystère insondable ! La dette se gonfle, se gonfle, sans arrêt, devant les yeux hébétés de ces grands "insensés" qui ne font que "parloter" à la Chambre des Communes, sans rien régler.

Excusez-moi, j'ai cherché de meilleurs mots, je n'en trouve pas, pour mieux qualifier nos législateurs qui, pour faire semblant de régler quelque chose, soulèvent des discussions sur tous les sujets, excepté sur celui de la vraie cause du problème : le manque d'argent au pays. Quand il manque d'argent, il faut en ajouter. Mais eux, ils en enlèvent empirant d'autant la situation.

Qu'est-ce qu'un insensé ? Mon dictionnaire me dit : « qui a perdu la raison, contraire au bon sens ».

Les faits et gestes d'un insensé sont des actes contraires au bon sens. C'est bien le cas de nos législateurs devant le problème de la récession et de la dette, ils posent des actes contraires au bon sens. Ils parlent de séparation, de langue, de référendum, de partenariat, de souveraineté, de créer des emplois, de coupures, de nous serrer la ceinture, etc., plutôt que de penser à faire augmenter le niveau d'argent en circulation au pays.

L'argent, ce dieu-là, il ne faut pas y toucher, il ne faut même pas y penser. Si vous soulevez un tant soit peu le voile sur la création de l'argent, tous les perroquets, formés à l'université, vous lanceront en un seul chœur à la suite des financiers : "Ça va faire de l'inflation." Mais eux, ils n'ont rien à proposer.

Une solution lumineuse

Devant ces problèmes angoissants du chômage, de la misère au sein de l'abondance, les Créditistes apportent une solution lumineuse et intelligente qui distribuerait l'abondance à tout être humain, sans inflation ni déflation. Mais les "insensés" ne veulent pas entendre parler de Crédit Social, ils le rejettent sans même l'avoir étudié. C'est la caractéristique d'un insensé de juger et condamner une chose sans même en avoir pris connaissance.

Mon univers, c'est MOI !

Un jour je dis à une étudiante en économie à l'université : "Vos professeurs, qui forment les économistes de demain, s'ils ne veulent pas proposer le Crédit Social comme remède à la récession, n'ont-ils pas eux-mêmes une méthode à proposer ?"

"Non, me répondit-elle, les professeurs d'économie ne cherchent pas de solution parce que, disent-ils, il n'y a pas de problème. Pour eux, la récession est normale, on n'a qu'à se serrer la ceinture.'

J'en suis restée estomaquée. Allez donc dire cela aux industriels, aux commerçants, aux fermiers qui font faillite après avoir travaillé durement pour monter leurs entreprises. Allez dire cela aux chômeurs, toujours plus nombreux, qui n'ont pas de quoi se mettre sous la dent.

Après avoir réfléchi sur l'attitude de ces messieurs, je me suis dit : "Tout à fait normal qu'ils raisonnent ainsi. Ce sont des égoïstes, et l'univers des égoïstes, c'est "MOI". Comme ils ont un bon salaire et qu'ils mangent bien, il n'y a pas de problème pour eux, les autres ça n'existe pas. Ils ne voient pas plus loin que leur contour". Et ce sont ces personnages à courte vue qui forment les Ministres et les Premiers Ministres.

Diplômés en faussetés

Au gouvernement et dans nos cours d'économie, aux universités, nous sommes en face de gens qui n'ont appris que des faussetés. Ils ne savent que répéter des faussetés. Ils raisonnent selon les faussetés qu'ils ont apprises. Ils sont diplômés en faussetés. Ils raisonnent de travers. Ils sont bien en bas du citoyen normal qui n'a fait aucune étude, mais qui raisonne selon son bon sens.

Ce n'est donc pas surprenant que tout marche à l'envers au gouvernement, des "insensés" sont au pouvoir. Ils posent un acte alors qu'ils devraient en poser un autre. Ils retirent l'argent de la circulation alors qu'ils devraient en ajouter. Ils empirent la récession au lieu de la vaincre. La dette nationale diminue-t-elle ?

Nous recevons de nos amis français une page du journal "Ouest-France, du 21 septembre 1995 qui donne le projet du budget du gouvernement français pour l'an 1996. Budget qui ressemble comme deux gouttes d'eau au budget du Canada : coupures dans les services ici et là, augmentation de la TVA, augmentation des taxes et des impôts, suppression des crédits d'impôt, le tout pour tenter de faire baisser un peu le déficit et de réduire la dette.

Et de quel montant sera réduite la dette après avoir bien serré la ceinture de tous les Français ? Elle était de 2 886 mil liards de francs (environ 700 milliards de dollars) en 1994. En 1995 elle est de 3 200 milliards de francs (800 milliards de dollars) et en 1996 elle sera de 3 485 milliards de francs (875 milliards de dollars). Loin de diminuer, elle continue à augmenter. Elle fait l'effet d'une calculatrice électronique qui se commande elle-même et qui ne sait qu'additionner des chiffres sans jamais en soustraire.

Il en est de même pour la dette du Canada, des États-Unis et de tous les pays du monde. Et les insensés au pouvoir n'ont pas le droit de se servir de leur tête pour corriger la situation, ils sont programmés par le gouvernement mondial bien en opération. Et ce gouvernement mondial veut contrôler l'univers entier, individu par individu, par le système financier, le système d'argent.

Vers Demain se fait la voix de notre peuple. Il nous défend, il nous éduque, il nous éclaire. Augmentons notre voix, augmentons notre force, augmentons notre puissance en abonnant à Vers Demain tous nos concitoyens sans exception. Ainsi les insensés au pouvoir reprendront leur tête et raisonneront selon la forte opinion publique cultivée par Vers Demain et ils appliqueront le Crédit Social pour le bonheur de tous et chacun. Que saint Michel y mette sa puissance et nous serons sauvés de ce naufrage économique qui a tant bouleversé nos pays.

Thérèse Tardif

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