Appel à tous les hommes d'affaires du pays!

Thérèse Tardif le vendredi, 01 janvier 1993. Dans Crédit Social

Non à la reprise économique par l'endettement envers les banques

Oui à un système d'argent qui enrichit au lieu d'endetter

L'un des plus grands propagandistes du journal Vers Demain, monsieur Paul-Émile Julien, accomplit un excellent travail parmi les hommes d'affaires de Hull et d'Ottawa présentement. L'un d'eux l'a envoyé visiter un agent d'immeubles.

Ce dernier était très content de recevoir la visite de monsieur Julien. Il a pris un abonnement à Vers Demain pour 4 ans et déclara :

"Nous avons eu une réunion d'hommes d'affaires. Nous étions 279. Et nous avons été tous d'accord pour dire que la reprise économique ne doit pas avoir lieu dans le système d'argent actuel, car les banquiers vont nous embarquer encore une fois dans les dettes. Il faut changer le système d'argent-dette actuel pour que les affaires reprennent vraiment sans nous endetter."

Monsieur Julien était gonflé de joie en sortant de cette maison. Il a pu constater que l'enseignement de Vers Demain est efficace et porte des fruits.

Casser la dictature financière

Bravo pour ces hommes d'affaires ! Il faut que tous les autres hommes d'affaires du pays se joignent ensemble pour casser cette dictature financière qui se joue d'eux en leur prêtant, à de gros intérêts, les finances nécessaires pour faire marcher leurs entreprises, pour ensuite les jeter dans la rue et les ruiner quand les banquiers décident de rappeler les chiffres (argent ou crédit) qu'ils leur ont prêtés. La cause de toutes ces faillites et de tous les malheurs qui en découlent, réside dans une simple décision de banquier.

Les hommes d'affaires ne sont-ils pas l'équipe d'hommes les plus intelligents, les plus vaillants, les plus entreprenants, les bâtisseurs de la véritable richesse, les distributeurs d'une partie du pouvoir d'achat par les emplois qu'ils procurent, et malgré les enfarges de ce système d'argent-dette, ne réussissent-ils pas à remplir en surabondance les tablettes des magasins, les marchés nationaux et internationaux ?

Système de domination

C'est visible que notre système d'argent est un système de vol, d'extorsion et de domination. Et il est urgent que ce système soit changé en un système qui mettrait le crédit financier au service des producteurs pour produire, et qui mettrait du pouvoir d'achat adéquat au service des consommateurs pour se procurer les produits.

Des socialistes, au lieu de s'en prendre au système d'argent qui produit des dettes, s'en prennent à l'entreprise privée qui produit les biens. Ils frappent au mauvais endroit.

Des syndicats ouvriers s'en prennent aux patrons qui paient les ouvriers et leur permettent de s'arracher la vie tant bien que mal dans ce système voleur. Ils vont même jusqu'à pousser les ouvriers à des grèves qui peuvent ruiner définitivement leurs employeurs, la source de leur gagne-pain, au lieu de s'attaquer à la vraie racine du mal, le système d'argent-dette des banquiers, qui étouffe aussi les patrons.

C'est une grande joie pour nous de voir des hommes d'affaires entreprendre le combat contre leur ennemi commun et l'ennemi commun de tous les peuples, le système d'argent-dette.

Que tous les hommes d'affaires réfléchissent sur cette grande vérité : Le crédit financier ne vaut qu'à cause du crédit réel qu'eux-mêmes fabriquent. L'argent, quelle que soit sa matière, argent de métal, argent de papier, ou simples écritures dans des livres de banques, tire sa valeur des produits et services qui peuvent être offerts. Sans produits, l'argent ne vaudrait rien. Les produits et les services sont fournis par la population elle-même qui utilise ses richesses naturelles, les bras et les cerveaux de ses travailleurs, son héritage culturel, le progrès, les machines, les inventions, etc.

Alors pourquoi devoir aux banquiers tout le fruit de notre travail ?

Problème d'argent

Une dame très distinguée, docteur en sciences sociales et politiques, nous disait récemment : "C'est vrai, nous ne nous sommes pas arrêtés à étudier cette question importante de l'argent." Et pourtant, c'est le problème le plus cuisant à considérer actuellement. Toute notre industrie est paralysée par ce système d'argent diabolique.

Un petit industriel a dû congédier des employés pour la somme de 900 000 $ de salaires dernièrement. Cela lui a fait mal au cœur, mais s'il ne l'avait pas fait, c'est son industrie qu'il aurait été obligé de fermer et alors il aurait congédié le reste de ses ouvriers.

Si le système financier produisait de l'argent à l'égalité des produits que les producteurs fabriquent, l'économie démarrerait dans le bon sens et les hommes d'affaires s'enrichiraient au lieu de s'endetter, tout en enrichissant le pays de leurs biens et services. Et ils ne seraient pas à la merci des banquiers comme ils le sont aujourd'hui.

En avant, hommes d'affaires, vous êtes la force productive du pays, servez-vous de cette force pour établir un système financier digne de vos efforts.

Que le Dieu tout-puissant vous vienne en aide !

Thérèse Tardif

Thérèse Tardif

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