Un peu dans tous les pays du monde, on s'aperçoit de plus en plus que le niveau de vie des êtres humains n'est pas réglé par les réalités, mais par un système monétaire qui augmente ou diminue les droits à la production sans aucun rapport avec les possibilités de production.
Voici la conclusion d'un article des Études, intitulé : Au Japon — quatre ans de politique intérieure :
"L'économie de guerre nipponne s'est proposée d'abord d'assurer la victoire, mais aussi, à l'image du New Deal américain, de créer dans l'État de l'ordre, de l'équité et du mieux-être.
"Seul un esprit japonais serait en mesure de la juger en profondeur. Tout ce que peut dire l'étranger qui observe en surface, c'est qu'elle est dégagée de la mystique de l'or et que sa foi réside dans la valeur primordiale de la production et des échanges.
"Elle a développé au maximum le crédit intérieur, multiplié, fécondé les entreprises industrielles et le mouvement commercial, favorisé l'émigration des capitaux et des hommes vers le continent chinois.
"À l'intérieur, elle a abaissé le loyer de l'argent, allégé la dette rurale, accru le revenu de la terre, et simultanément élevé le taux des salaires, étendu l'emploi de la main-d'œuvre, stabilisé la vie ouvrière."
Dans le même article, on lit la phrase suivante :
"Ni dévaluation ni inflation : nous en appelons au crédit national et nous comptons sur la confiance publique, tel a été le slogan financier."
Évidemment, ces méthodes nouvelles doivent chatouiller désagréablement les tenants de la finance orthodoxe internationale. Le correspondant qui nous communique les citations précédentes ajoute :
« Pour constater comment la finance internationale combat le crédit nippon, vous n'avez qu'à référer à la fin de la page 232 et suivantes du livre de la Société des Nations, Revue de la situation économique mondiale, 1938-39."
Aux États-Unis, hélas ! le New Deal a avorté devant les restrictions des financiers. Les aviseurs de Roosevelt sont de l'école Kuhn-Lœb. Des millions de chômeurs misèrent, faute d'argent, sur une terre dans laquelle le gouvernement américain a fait soigneusement enfermer les quatre cinquièmes de l'or du monde.
De 1918 jusqu'à la guerre actuelle, l'histoire de la France comme celle de l'Angleterre n'a été qu'une longue tragédie de maladministration centralisée et de socialisme demi-cuit, sans autre objectif perceptible que la consolidation du monopole financier et industriel, la concoction de plans politiques et économiques, accompagnée de tractations avec le monde du travail pour le tenir tranquille pendant l'établissement d'une tyrannie policière universelle sous les ordres de la Société des Nations et de la Banque des Règlements Internationaux. (Major C. H. Douglas).
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Avec des guenilles, on fait du papier ; avec du papier, on fait des piastres ; avec des piastres, on fait des banques ; avec des banques, on fait les dettes ; avec les dettes, on fait de la misère ; avec la misère, on fait des guenilles. Avec des guenilles...