Qui Finance les Cahiers ?

le dimanche, 01 août 1937. Dans Cahiers du Crédit Social

La plupart des lecteurs ne se sont jamais arrêtés à cette question. Ils parcourent les articles, les jugent favorablement pour la plupart, les relisent et souvent les font voir à leurs amis. C'est pour cela d'ailleurs qu'ils sont faits.

Mais il arrive parfois que certain quidam, comme ce député fédéral de... (nous le nommerons la prochaine fois, non pas parce qu'il est rouge, mais parce qu'il est hypocrite), croyant ses intérêts ou son prestige menacés, lance d'un air mi-entendu mi-vertueux : : "Ça prend de l'argent tout ça mes amis. Défiez-vous... Moscou !"....

Ça prend de l'argent, oui, Monsieur. Si la rédaction des Cahiers ne charge rien, l'imprimeur, lui, passe sa note, et le bureau de poste. Entre deux éditions, c'est au bas mot deux cents dollars qu'il faut trouver, et les chèques de Moscou ne viennent pas à notre adresse — ni ceux de la clique Gordon-Holt non plus....

Ce sont les 50 sous des abonnés et les dollars des "Clairons" qui financent les Cahiers — et ils ne tombent pas comme des grêlons, allez. Nous connaissons mieux que quiconque l'histoire secrète de ces dévouements ajoutés aux dévouements, méritoires comme l'obole de la veuve, qui ont permis la survivance jusqu'ici de notre très modeste organe. C'est à ces sources que nous puisons non seulement les sommes nécessaires pour passer d'un numéro au suivant, mais aussi la force morale pour continuer de plus belle. Vous jugerez, après lecture de ce numéro, si nous avons envie de mourir !

Nous voudrions communiquer à chaque lecteur un peu de la flamme contagieuse qui jaillit de ces héroïsmes dispersés un peu, dans toutes les régions de notre province, au Nouveau-Brunswick et jusqu'au Manitoba. Que la phalange grossisse, c'est une condition du succès.

Vous qui lisez ces lignes, avez-vous fait votre part ? Vous contentez-vous d'approuver la doctrine du Crédit Social et d'en désirer l'application ? On ne brise pas des chaînes comme celles que nous dénonçons par des soupirs, ni par de simples applaudissements.

Ce cahier vous est-il une faveur émanant d'un "Clairon" et trouvez-vous qu'il vaut d'être lu et connu ? La conclusion logique est de vous abonner afin que le Clairon puisse songer à d'autres. Et pourquoi pas Clairon vous-même ? Le dollar du Clairon va à des typographes, à des pressiers, à des fabricants de papier ; en retour, le Clairon reçoit 40 cahiers qu'il distribue à son gré dans 40 foyers, où ils entrent porteurs de lumières, semeurs d'espoirs et précurseurs de réalisations.


Formule d'abonnement, page 243.  - Formule de Clairon, page 234.

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