Qu’est-ce qu’il y a là-dessous ?

le lundi, 15 juillet 1940. Dans Divers

Qu'est-ce qu'il y a sous cette banque inter-américaine, établie par une "convention" signée le 14 avril dernier par Cordell Hull, l'homme que Roosevelt semble designer comme son successeur le plus agréable aux banquiers ?

Le comité consultatif d'où est sorti le nouvel organisme est présidé par M. Sumner Welles, le même qui fut envoyé en Europe par le président Roosevelt en "mission secrète". Que fut cette mission secrète, dont aucun rapport ne fut livré au public, mais seulement, à Roosevelt et à son secrétaire d'État ? Sumner Welles vit Schacht, le grand financier allemand, et les autres financiers juifs, anglais, français, américains. En même temps, le président Roosevelt était en "mission secrète" dans les républiques de l'Amérique du Sud.

Qu'ont enfanté ces missions secrètes ? La Banque Inter-Américaine pour ré-orienter le monde vers l'étalon-or, vers l'étalon-rareté et barrer l'abondance aux humains. Sous quelle autorité ? Sous une autorité supérieure à l'État, supérieure aux représentants du peuple, sous une autorité financière soustraite à toute charge comme à toute responsabilité envers le public.

La "convention" pourvoit, en effet, aux quatre points suivants en faveur de la Banque Inter-Américaine :

1) Le Congrès accordera à la Banque une charte perpétuelle qu'il n'aura plus le droit de rappeler, de modifier ni d'amender ;

2) La propriété de la banque sera déclarée hors d'atteinte de la loi ;

3) La banque possédera notre stock d'or (américain) au même titre que le gouvernement lui-même ;

4) La propriété et les obligations de la banque seront exempts de taxes, de sorte que par le transfert des débentures du gouvernement à la banque, les obligataires de la banque puissent jouir d'un revenu à jamais exempt de taxes.

Money, dans son numéro de mai 1940, demande si le diable en personne aurait pu concevoir un plan plus méphistophélien pour étendre et consolider les privilèges du système bancaire privé.

Pendant que nous nous battons pour la liberté, que la fleur de plusieurs pays civilisés verse un sang généreux pour ouvrir au monde une ère de liberté définitive, les financiers de la haute travaillent activement à forger au monde des chaînes plus fortes sous la protection de l'autorité civile du pays le plus puissant de l'univers. Faudra-t-il rien moins que la hache dans tout le système financier pour obtenir le droit de respirer sur notre planète ?

Seuls ceux qui, après un stage prolongé sur des hauteurs inaccessibles aux profanes de notre espèce, sont redescendus parmi nous le front ceint d'un halo resplendissant et aveuglant ; ceux-là seuls peuvent comprendre et soutenir les grandes lois dans lesquelles notre pauvre logique trop réaliste ne saisit rien :

- L'abondance de produits nous oblige à nous priver ;

- Les exportations de nos biens à l'étranger enrichissent le Canada ; l'entrée des biens d'autrui chez nous appauvrit le Canada ;

- L'étranger qui vient pour travailler doit être chassé ; celui qui vient pour consommer sans travailler doit être béni, royalement traité et réinvité ;

- Les banquiers ne contrôlent pas le crédit, l'argent naît tout seul d'après des lois économiques inexorables.

- Travaillez, produisez le plus possible et consommez le moins possible : c'est cette loi séculaire qui fera marcher les affaires.

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