Plusieurs créditistes nous signalent la plaquette de M. Georges Grenier, des Trois-Rivières, et quelques-uns nous disent que son auteur la présente comme une mise en application du Crédit Social.
"Lumière 1940" est une brochure documentaire dont on peut tirer parti. Nous n'acceptons pas sa conclusion que s'il y a des pauvres, c'est parce qu'il y a des riches. Nous croyons que l'abondance immédiatement possible permet de placer l'aisance dans tous les foyers sans enlever même à ceux qui possèdent beaucoup. Ce qu'il faut détruire, c'est la puissance sur les autres hommes que confère la possession de l'argent.
Les propositions établies dans "Lumière 1940" pour l'émission et la dispensation de l'argent nouveau sont de l'arbitraire et n'ont rien de scientifique. Qu'on ne les confonde donc pas avec le Crédit Social.
Nous déplorons la manie qu'ont certains esprits de prendre les magnifiques enseignements du Major Douglas sur l'argent et le pouvoir d'achat, puis de greffer sur ces études quelques propositions de leur propre cru, au lieu des déductions raisonnées et indéfectibles que 25 ans d'attaques n'ont pu démolir. Probablement qu'avec un peu moins de vanité ces esprits-là feraient beaucoup de bien, au lieu que leur parasitisme tend à jeter la confusion chez les étudiants des questions monétaires.
L'abondance de matières nous force à remettre au prochain numéro la suite de l'article du Dr Desrosiers, Écho des Élections d'Alberta.