Collez-lui ça !

le mardi, 15 octobre 1940. Dans Divers

Le Crédit Social a l'insigne honneur de soulever l'ire des défenseurs et des bénéficiaires de la dictature économique ; Parlez corporatisme, caisses populaires, coopératives, syndicats ouvriers, unions agricoles : la finance exploiteuse ne s'en émeut pas, elle vous laisse faire l'exercice à votre aise. Mais parlez Crédit Social, elle bondit furieusement comme une bête blessée. Serait-ce que le Crédit Social est la seule arme qui frappe à la bonne place ?

Nous passâmes en Abitibi la moitié du mois de septembre. Le Crédit Social fut vite à l'ordre du jour de Senneterre à la Reine. La première semaine ne s'était pas écoulée que les fascicules de Maître Banco entraient dans les casiers postaux des particuliers.

Il s'agissait du fameux discours prononcé par Beaudry-Leman à la suite de la déclaration des théologiens en novembre dernier. Discours "reproduit et distribué par la Chambre de Jeune Commerce de Montréal." Qui avait intérêt à répandre cette littérature ? Qui en payait les frais ?

La déclaration des théologiens a fait mal à la bête en lui enlevant un argument favori dans la province de Québec. Continuons de lui faire mal.

Comme nous l'annonçons en page 2, VERS DEMAIN vient de faire éditer en brochure l'étude du Père Coffey, "Dieu ou le veau d'or", la faisant suivre du texte complet de la déclaration des neuf théologiens qui dérangea tant Beaudry-Leman et ses confrères. Qu'il sème son discours, nous lui ferons re-manger ce qui lui valut une indigestion. Nos créditistes ont de bonnes batteries, ils vont s'en servir.

Donc, le Syllabaire partout pour expliquer le Crédit Social ; le Veau d'Or et la Déclaration partout pour donner des insomnies à ses adversaires.

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