Entre leurs mains xx

le jeudi, 15 janvier 1942. Dans Banques

Extrait d'un livre publié par la Banque de Réserve Fédérale de Chicago :

"En analyse finale, les banques de réserve fé­dérale rendent deux espèces bien distinctes de ser­vice. Elles déterminent et administrent la politi­que de crédit ; puis elles maintiennent le volume nécessaire de crédit et d'argent pour les besoins des transactions agricoles commerciales et finan­cières dans tout le pays".

Donc, les banques déterminent la politique de crédit. Ce sont elles qui décident s'il va y avoir beaucoup ou peu de crédit ; s'il faut lâcher de la corde ou en retirer. La capacité de production, les besoins des familles, c'est secondaire. Les monta­gnes de nourriture, les ventres affamés ; les tas de biens en face d'abîmes de besoin n'ont rien à voir là-dedans. Ce sont les banques de réserve fédérale qui déterminent la politique de crédit.

L'auteur ajoute : elles maintiennent le volume d'argent et de crédit nécessaire pour les transac­tions commerciales dans tout le pays. Si donc les Américains manquent d'argent et de crédit pour les transactions commerciales, c'est à leurs ban­ques de réserve fédérale qu'ils doivent s'en pren­dre. Mais qu'est-ce que les Américains ont à dire, puisque ce sont les mêmes banques qui détermi­nent la politique de crédit ? Le trop, le manque, l'assez — c'est tout laissé au jugement des ban­quiers.

Il y a un Pape qui s'est permis d'écrire, dans une encyclique fort citée mais peu mise à profit :

"Ceux qui, détenteurs et maîtres absolus de l'ar­gent, gouvernent le crédit et le dispensent selon leur bon plaisir, distribuent en quelque sorte le sang à l'organisme économique dont ils tiennent la vie entre leurs mains, si bien que sans leur con­sentement nul ne peut plus respirer."

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