Extrait d'un livre publié par la Banque de Réserve Fédérale de Chicago :
"En analyse finale, les banques de réserve fédérale rendent deux espèces bien distinctes de service. Elles déterminent et administrent la politique de crédit ; puis elles maintiennent le volume nécessaire de crédit et d'argent pour les besoins des transactions agricoles commerciales et financières dans tout le pays".
Donc, les banques déterminent la politique de crédit. Ce sont elles qui décident s'il va y avoir beaucoup ou peu de crédit ; s'il faut lâcher de la corde ou en retirer. La capacité de production, les besoins des familles, c'est secondaire. Les montagnes de nourriture, les ventres affamés ; les tas de biens en face d'abîmes de besoin n'ont rien à voir là-dedans. Ce sont les banques de réserve fédérale qui déterminent la politique de crédit.
L'auteur ajoute : elles maintiennent le volume d'argent et de crédit nécessaire pour les transactions commerciales dans tout le pays. Si donc les Américains manquent d'argent et de crédit pour les transactions commerciales, c'est à leurs banques de réserve fédérale qu'ils doivent s'en prendre. Mais qu'est-ce que les Américains ont à dire, puisque ce sont les mêmes banques qui déterminent la politique de crédit ? Le trop, le manque, l'assez — c'est tout laissé au jugement des banquiers.
Il y a un Pape qui s'est permis d'écrire, dans une encyclique fort citée mais peu mise à profit :
"Ceux qui, détenteurs et maîtres absolus de l'argent, gouvernent le crédit et le dispensent selon leur bon plaisir, distribuent en quelque sorte le sang à l'organisme économique dont ils tiennent la vie entre leurs mains, si bien que sans leur consentement nul ne peut plus respirer."