Session d’étude de grande envergure en Côte d’Ivoire

le samedi, 01 janvier 2011. Dans Autres

Du 21 au 28 octobre 2011, une session d’études sur le Crédit Social a été tenue à Adzopé, en Côte d’Ivoire. Le premier soir, ils étaient 75 personnes. Trois curés ont épaulé et donné leurs bénédictions à cette semaine d’étude: les révérends Pères Patrice SAVADOGO, Martial BONI, le principal organisateur, et Claude-Michel GOUA. Eux-mêmes d’ailleurs ont présenté la Doctrine Sociale de l’Église, en établissant le lien entre le Crédit Social et la Doctrine Sociale de l’Église.

Le nombre de participants croissait de jour en jour et s’est élevé à 111 personnes au dernier jour. Tous suivaient avec assiduité les conférences. M. Louis FAHE, de Côte d’Ivoire, formateur et chef de délégation pour l’Oeuvre des Pèlerins de saint Michel, dirigeait cette semaine d’étude avec la précieuse collaboration de Gabriel Kodjo KOUBANG, de Lomé, Togo, formateur lui aussi, et de Fabrice KOUASSI, comptable, Abidjan-Côte d’Ivoire.

Vous allez donc lire avec intérêt de larges extraits d’un rapport récent de Louis FAHÉ et de Émile Toussaint KETTE au sujet de la semaine d’étude:

 

Introduction

 

La session d’études est la toute première de grande envergure organisée en Côte d’Ivoire depuis l’arrivée ici, de M. Marcel LEFEBVRE dans la nuit du 10 au 11 décembre 2008, jour de sa grande rencontre avec M. Louis FAHE.

Louis FahéPilotée dans les règles de l’art par une équipe très dynamique de jeunes gens au nombre desquels on peut citer Emile-Toussaint KETTE et Paul Gomez, tous membres du Ministère Catholique de la Sainte Famille…, l’organisation a été l’une des plus grandes satisfactions de cette expérience en terre d’éburnie (Côte d’Ivoire).

Une coordination rapide entre la cellule de Diffusion de Vers Demain (mise en place depuis 2009 à la demande du Père Patrice SAVADOGO) présidée par Louis FAHE, et le Rév. P Patrice SAVADOGO, ponctuée d’une action de proximité rondement menée par le Rév. Père Martial BONI, en quelques jours, ont permis de mobiliser tant de monde.

Le thème retenu pour l’occasion était évocateur de nos ambitions légitimes de mettre fin au désordre ‘génocidaire’ du système financier actuel: la Démocratie économique, un système d’argent honnête au service de l’Homme.

Les nombreux participants à ce grand moment de communion à la vie, ont d’emblée découvert la grandeur et la vision de M. Louis EVEN, notre fondateur, à travers la présentation de ce grand dévot de la Vierge Marie et de l’Oeuvre des Pèlerins de saint Michel, une œuvre d’apostolat laïc pour la justice sociale.

Cela a été pour eux, l’occasion de découvrir la spiritualité de l’homme providentiel, qui est fortement marquée par une foi profonde en Dieu le Créateur et un véritable amour du prochain qui le font braver les épreuves qui n’ont pas manqué dans son pèlerinage terrestre. Cette spiritualité nous l’avons notée, est basée sur le respect scrupuleux de la personne humaine, de la subsidiarité, du bien commun et de la solidarité entre les hommes qui du reste, sont les quatre principes fondamentaux de la Doctrine sociale de l’Église catholique, développés dans le Compendium.

 

Leçon 1: LE BUT DE L’ÉCONOMIE

 

Le premier choc de cette formation est venu de la grande révélation que l’économie n’a pas pour but de créer des emplois… L’argent n’étant pas la richesse, c’est donc le fait de vouloir faire jouer à tout prix à l’économie ce qui n’est nullement son rôle, qui engendre les grands maux dont souffre l’humanité entière. Le véritable et unique but de l’économie, est de produire les biens qui répondent aux besoins temporels et vitaux de l’homme.

Beaucoup d’autres aspects de la leçon ont été abordés, tels que le Crédit Social, la politique d’une philosophie qui est celle du bien commun, le rôle de la morale devant accompagner et guider les actes de l’homme, la différence à faire entre les lois que nul ne peut changer (la nature de l’homme ou les 10 commandements de Dieu) et celles susceptibles de modification (le système d’argent-dette actuel), le Crédit Social (c’est) la confiance qu’on puisse vivre ensemble en opposition au discrédit dont l’action vise à détruire systématiquement l’élément qui fonde la vie en société: la confiance.

 

Leçon 7 : L’HISTOIRE DU CONTRÔLE BANCAIRE AUX ÉTATS-UNIS

 

Selon la préférence de M. Marcel LEFEBVRE que nous partageons du reste, la leçon 7 a été vite abordée pour stigmatiser les desseins inavoués des banquiers visant à réduire l’homme à un simple mendiant en s’arrogeant de façon frauduleuse, les pouvoirs dévolus à l’Etat.

Benjamin FranklinEn effet, M. Louis FAHE a qualifié de ‘’plus grand génocide de l’histoire de l’humanité’’, le passage de la loi sur la Réserve fédérale dans la nuit du 23 décembre 1913, expliquant avec force détails que cette nuit-là, 60 corrompus, membres du Congrès américain qui avaient des intérêts égoïstes et des raisons particulières ont comploté contre l’état régalien et contre le peuple, en votant sans état d’âme, une loi qui arrachait d’autorité des mains du peuple souverain, le droit de battre monnaie pour le concentrer aux mains assassines d’une nébuleuse de 12 intérêts.

M. Louis FAHE n’a pas voulu passer sous silence, le rôle éminemment important des figures emblématiques de la résistance dans ce qu’il convient d’appeler, une bataille épique pour le triomphe du système d’argent sans dette. Il s’agit principalement de Benjamin Franklin et Abraham Lincoln.

Ce dernier a dû émettre 450 millions de green-back, véritable monnaie américaine afin d’engager et de gagner la guerre de sécession déclenchée par les 11 états du sud, à l’époque où la Nouvelle Angleterre (actuels USA) ne comprenait que 13 états. Pour ces grands hommes, la création et l’émission monétaires doivent demeurer une prérogative exclusive du gouvernement.

Comme cause principale de l’insuccès des différentes tentatives de mise en œuvre de la monnaie sans dette, M. Louis FAHE a relevé la grande ignorance du peuple sur la question de l’argent. En effet, la loi sur la réserve fédérale est passée à un moment où toute l’attention du peuple était focalisée sur les préparatifs des fêtes de fin d’année. De même que l’échec de la loi sur le Crédit Social du nom de son géniteur (Bill Goldsborrough) en 1932. D’où la nécessité d’éduquer et d’informer le peuple, afin d’arrêter le rouleau compresseur des financiers dont le but ultime est d’instaurer un gouvernement mondial, une monnaie mondiale et une religion mondiale sans Dieu.

Abraham LincolnSuite aux explications détaillées livrées par M. Louis FAHE sur la question, de très nombreux participants ont marqué leur indignation et surtout leur étonnement de voir qu’aucun dirigeant actuel ne lève le moindre doigt pour dénoncer de telles pratiques. Le plus insoutenable selon eux, est de constater que bien qu’ayant été payées plusieurs fois, les dettes des pays évoluent de façon exponentielle et servent de prétexte aux financiers pour faire main basse sur les richesses naturelles des pays pauvres à travers des guerres et des crises planifiées.

Beaucoup de voix au cours de cette leçon, se sont élevées pour proposer que des projets de lois plus sociales soient déposés par le peuple sur la table de ceux qui sont leurs représentants au parlement. Une profonde réforme du système financier actuel selon eux, est plus que nécessaire et urgente. A ce niveau, les participants ont mieux compris pourquoi Sa Sainteté le Pape Jean Paul II dit que la réforme la plus urgente, c’est de corriger le système financier actuel et exige sans autre forme de procès, l’effacement des dettes. M. Louis FAHE a démontré qu’il y a toujours une divergence entre ce que le peuple veut et ce que les dirigeants font.

Leçons: 2, 3 et 4

Le scandale de la pauvreté en face de l’abondance, a été l’occasion de dire que la rareté a cédé la place à l’abondance des biens depuis bien longtemps. Le problème désormais est comment gère-t-on     cette nouvelle donne ? Les biens pourrissent malheureusement face à des besoins insatisfaits du fait du manque d’un instrument, d’un ticket appelé argent, on dirait même que les biens sont volontairement interdits aux hommes. L’argent qui ne devrait être qu’un moyen, un véhicule pour faire passer les produits du producteur au consommateur, un signe pour faciliter les échanges, et qui n’est donc pas la richesse en lieu et place des produits qui sont la véritable richesse, est devenu par la force des choses, le maître !

Corne d'abondanceLe problème est que les banques créent l’argent sous forme de dette: quand un emprunteur arrive au guichet d’une banque et que le banquier consent à lui octroyer un crédit, la banque selon les explications de Gabriel KOUBANG, crée l’argent qui n’existait pas auparavant. Le faisant, la banque use de son pouvoir (système de couvertures fractionnaires) de prêter dix fois le montant de papier-monnaie qu’elle détient. (Dans les pays industrialisés, les banques peuvent prêter indéfiniment plus que le numéraire qu’elle possède.)

Tout l’argent en circulation dans le monde, correspond à une dette équivalente et doit retourner à la banque, affublé d’un intérêt injustifié. De ce fait, l’argent naît par l’emprunt et meurt par le remboursement à la banque. Au Moyen-Âge en effet, l’orfèvre devint banquier car il représentait une sûreté pour les avoirs des Souverains et des gros négociants. Il recevait en dépôt contre un reçu à titre de preuve pour le propriétaire, l’or dont seulement 10% étaient redemandés par les dépositaires. C’est sur la différence qu’il s’est appuyé pour prêter à intérêt, devenant ainsi banquier avec une tendance à supprimer l’usage de l’argent-monnaie pour pérenniser (prolonger) le système inique qui lui est favorable.

La solution au problème des dettes, un argent sans dette créé par la société: apprendre que l’argent n’est pas la richesse, mais un signe qui donne droit à la véritable richesse que sont les produits, a été difficile à admettre, encore plus l’a été la possibilité pour une société de créer sa propre monnaie ! Mais il a fallu leur expliquer que pour le Crédit Social, l’argent n’est qu’une question de chiffres, une simple comptabilité…

Cependant pour y parvenir, il faut la mise en œuvre d’un système trinitaire à travers la création d’un Office National de Crédit, qui fonctionnerait comme une banque centrale dont le rôle est de mettre en adéquation, la production et l’argent en circulation dans le pays: — une monnaie libre de dette et libre d’intérêt, c’est-à-dire créée par la société pour la satisfaction des besoins vitaux, — un dividende social à tous comme part de l’héritage commun placé directement entre les mains du consommateur, — un escompte ou rabais compensé qui jouerait un rôle stabilisateur, afin que les consommateurs absorbent toute la production selon leur capacité à payer, et que les producteurs soient en mesure d’assurer la quantité de production nécessaire !

 

Leçons 5, 6, 6-B et 8

 

Gabriel KoubangLe dividende, comme solution au manque chronique de pouvoir d’achat: Gabriel KOUBANG s’est évertué à expliquer qu’il ne suffit pas de financer la production, il faudrait aussi financer la distribution pour que les biens atteignent les besoins. Après avoir démontré que les salaires distribués par la production ne suffiront jamais à payer les biens produits (C.H. DOUGLAS a prouvé en effet que jamais A n’achètera A+B), il a donné le coup de semonce en affirmant que la politique de plein emploi prônée par les gouvernants actuels de nos pays, n’est que pure aberration car on ne pourra jamais y parvenir. La véritable solution est donc le Crédit Social qui distribuerait le dividende en vue de garantir le pouvoir d’achat à chaque homme, cohéritier de la technologie, des inventions et des ressources naturelles.

Quand cela est nécessaire, le dividende fait accroître l’argent en circulation dans le pays et le place directement entre les mains des consommateurs, car le pouvoir d’achat selon les explications de Louis FAHE, dépend à la fois de l’argent aux mains de l’acheteur et du prix du produit mis en vente. Moins les prix sont élevés, plus le pouvoir d’achat ou la capacité à payer de l’acheteur est élevé(e) et vice versa. C’est pourquoi, il a affirmé que toute grève ou revendication salariale est forcement désastreuse, dans la mesure où la hausse des salaires provoque l’inflation et n’apporte rien au pouvoir d’achat du consommateur. D’où la nécessité d’ajuster les prix pour éviter toute possibilité d’inflation, pouvant éroder le pouvoir d’achat.

M. Louis FAHE s’est indigné face au comportement des dirigeants des pays qui, pour la construction d’un pont, font l’étude de faisabilité, vont en forte délégation tous frais payés (billlets d’avion 1ère classe-hôtels 5 étoiles) pour aller emprunter auprès des institutions financières à intérêts, des chiffres qu’ils peuvent créer eux-mêmes. Alors qu’avec le Crédit Social, pour financer un pont, le gouvernement par le canal de l’Office National de Crédit créerait sine die, l’argent nécessaire à la réalisation de l’ouvrage. Et puisque dans ce système, l’argent émis sans dette n’est que le reflet de la réalité, il apparaît avec tout nouveau produit et disparaît quand celui-ci est consommé. Par exemple, pour un pont construit pour une durée de 50 ans et ayant coûté 50 milliards à l’état, il faudra que chaque année, 1 milliard soit retiré de la circulation jusqu’à ce qu’au bout de la 50ème, tous les 50 milliards soient retournés à leur source.

Les Africains ont comprisLes Africains ont compris que le Crédit Social les sortirait de la pauvreté

Le Crédit Social, véritable démocratie économique, a de réels avantages comparatifs. Comme en politique, il est loisible au peuple de choisir librement en démocratie économique. Le bulletin de vote du consommateur, c’est sa capacité de payer, son pouvoir d’achat, son billet dont seul il est le maître. La différence est qu’en démocratie politique, si on vote pour A, B peut sortir vainqueur et on est perdant, ou même si A pour lequel on a voté sort vainqueur, on n’a pas gagné pour autant pour la simple raison que ce n’est pas évident que A fera ce pourquoi on a voté pour lui. Dans les deux cas, on est perdant. Or en démocratie économique, on a toujours le candidat pour lequel on a voté. Si avec sa capacité de payer on rentre dans un magasin et demande un costume gris-chiné, c’est cela qu’on obtiendra, si on va à la croissanterie et commande des pains au chocolat, c’est ce qui sera servi mais jamais autre chose. Donc ici, on a toujours le candidat pour lequel on a voté.

En outre en politique, quand il y a 102 partis politiques, il y a autant de clivages et jamais ce peuple ne pourra s’entendre.

C’est la raison pour laquelle nous ne sommes pas intéressés par la politique qui divise un même peuple afin de régner sur lui, car à tous égards, la démocratie économique est plus efficace que la démocratie politique: 1er - on obtient au quotidien le candidat pour lequel on vote; 2ème - on n’attend pas de consacrer un seul jour sur 1825 pour laisser le peuple mourir de faim pendant les 1824 autres jours durant les cinq ans de mandat. En conclusion de ces 3 leçons, le Crédit Social n’est pas un parti politique mais, une finance saine et efficace car le véritable but recherché par le Crédit Social, est de donner à chaque consommateur la capacité de commander la production des biens dont il a vraiment besoin. Seule la démocratie économique peut réaliser cet idéal de vie.

De nos jours en effet, il est triste de voir que ni le peuple ni les gouvernants que nous voyons et que nous avons dans nos pays, n’ont la réalité du pouvoir qui a été usurpé depuis des lustres, par la nébuleuse financière.

Les discussions à ce sujet ont été très âpres, car beaucoup de jeunes en Afrique ne jurent que par la politique, mais les explications détaillées sur l’efficacité de la démocratie économique ont fini par les convaincre que le salut de l’humanité entière, se trouve dans l’issue du combat du Crédit Social.

 

Leçons 1-B, 9 et 10

 

Ces trois leçons ont été respectivement confiées aux Révérends Pères Martial BONI, Claude-Michel GOUA et Patrice SAVADOGO.

L’encyclique Caritas in Veritate a été lue et commentée dans les moindres détails, pour aider les participants à comprendre que le Crédit Social traduit en actes concrets, les orientations données par les Papes afin de mettre l’économie au service de l’homme. Différents aspects de la vie de l’homme liés à sa survie, à la préservation de l’environnement par l’arrêt du gaspillage des ressources naturelles ont été abordés, et fortement discutés par une assemblée, qui en avait véritablement mare du comble des excès des financiers.

Selon les exposants des leçons 9 et 10, la Doctrine sociale de l’Église est un ensemble de discours portant sur les questions d’ordre social énoncées par les Papes, et balisées par l’éthique ou la morale fondamentale chrétienne qui, par souci légitime pose comme exigence, le respect des droits fondamentaux de la personne humaine.

L’Eglise, selon eux, demande la réforme des systèmes économiques et financiers et présente les principes moraux au nombre de quatre:

— la dignité de la personne humaine dans le sens du bien, du bon, du juste et du vrai; — le respect du bien commun; — la subsidiarité; — la solidarité.

Les êtres humains sont et doivent demeurer le but et le fondement de la vie sociale, c’est-à-dire l’homme, élément intérieur doit être au début, au centre et à la fin de la vie sociale et de ce fait, tout système doit tenir compte de lui.

Le Père Patrice SAVADOGO, après avoir résumé de façon extraordinaire toute la semaine d’études, a insisté pour dire deux choses importantes: — la subsidiarité signifie tout simplement que le supérieur ne doit pas faire, ce que son sujet peut et doit faire; — le Crédit Social est une solution catholique aux problèmes de l’humanité et vise à éduquer le peuple pour le sortir de la grande ignorance sur la question de l’argent.

 

Conclusion

 

Cette session d’études a été une grande découverte pour de nombreux participants. De l’avis général, cette session d’études a été d’une grande utilité pour la compréhension des événements qui se déroulent dans le monde. Tous souhaiteraient l’organisation de plusieurs sessions d’études pour éveiller la conscience collective sur les dangers qui guettent l’humanité entière.

Vincent DJOUAMPOH, expert en insertion professionnelle, au 4ème jour de la formation, a déclaré ne rien comprendre de la sottise humaine qui consiste à s’embourber volontairement alors que la porte du salut, représentée par le Crédit Social est grande ouverte. Il dit avoir appris en peu de temps, des choses essentielles qu’il n’aurait jamais découvertes si la Providence ne l’avait pas orienté vers Adzopé.

Pour une participante, il est inutile de s’en prendre aux Blancs comme étant responsables de la misère dans les pays pauvres. Tous nous sommes victimes des mêmes pratiques mais cependant chacun doit se préoccuper de son propre sort. C’est pourquoi nous devons nous entendre pour éviter que les Blancs viennent chercher nos richesses, comme cadeau de Noël aux tenants du système financier.

Louis FAHE, Chef de délégation

Émile Toussaint KETTE, Président du comité de suivi et rapporteur de la session d’études.

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