L’I. A. P. au Manitoba

le mardi, 01 juillet 1941. Dans Apostolat, Autres

L'Institut d'Action Politique, en train de s'établir dans toutes les paroisses de la province de Québec, n'est pas confiné à notre seule province. Au Manitoba, entre autres, presque toutes les paroisses canadiennes-françaises ont au moins un membre de l'Institut.

Deux I.A.P. ont atteint leur objectif au Manitoba : Monsieur Marcel Montagnon, de Saint-Boniface, et Monsieur Albert Banville, de Saint-Pierre. Ils entrent dans la classe des entraîneurs. D'autres progressent vers l'objectif.

Actuellement, l'Institut d'Action Politique compte 26 membres au Manitoba, dont 2 seulement n'ont pas encore commencé leur travail. Ces 26 membres sont répartis dans 19 paroisses, dont voici la liste, par ordre alphabétique :

Cardinal,            Ste-Anne-des-Chênes,

Carey,                St-Boniface,

Haywood,           Ste-Elizabeth,

La Brocquerie,     St-Jean-Baptiste,

Laurier,               St-Laurent,

Letellier,              St-Malo,

Lorette,               St-Pierre,

N.-D. de Lourdes, Ste-Rose-du-Lac,

St-Adolphe,         St-Vital.

Ste-Agathe.

L'Institut forme des hommes, des meneurs. Nous nous réjouissons de voir cette organisation se développer parmi l'élément canadien-français du Manitoba. De même que l'Institut d'Action Politique va placer la province de Québec en tête de toutes les provinces canadiennes pour l'éducation politique et pour la réalisation d'un ordre économique véritablement humain, de même l'Institut va préparer les Canadiens français du Manitoba à prendre place en première ligne pour orienter leur province dans la même direction.

Comme nous, les créditistes du Manitoba qui se donnent la peine d'analyser les événements et de réfléchir se rendent compte qu'il est inutile de compter sur un simple verdict électoral pour obtenir des résultats durables.

La dernière élection provinciale du Manitoba a diminué le nombre de représentants créditistes à l'assemblée législative de la province. Mais il faut remarquer que quatre des cinq députés de la législature précédente avaient bel et bien joint les forces du premier-ministre Bracken et n'étaient pas plus utiles à la cause du Crédit Social que les libéraux eux-mêmes.

Pourquoi ? Simplement parce que le peuple n'était ni suffisamment éclairé, ni suffisamment organisé pour faire pression sur des représentants qu'il avait lui-même élus.

Il faut commencer par le commencement. Cela peut paraître long et décourager ceux qui cherchent des succès rapides sans trop d'efforts. Mais l'Institut d'Action Politique démontre qu'il est possible de faire beaucoup, solide et grand même dans un temps relativement court, pourvu qu'on y apporte un dévouement éclairé et tenace. C'est ce que comprennent nos frères du Manitoba.

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