Est-il vrai que la compagnie Price, dans le nord de Chicoutimi, paie des ouvriers avec des bons et que, pour faire valoir ces bons, les ouvriers sont obligés d'acheter au magasin de la compagnie, aux prix qu'il plaît à la compagnie de vendre ?
Les bons, en soi, sont aussi acceptables que de l'argent, puisque l'argent n'est qu'un bon donnant droit aux produits. Mais pourquoi des bons qui ne peuvent acheter que dans un magasin ?
Si la province de Québec émettait des bons provinciaux, acceptables dans n'importe quel magasin et même en paiement des taxes, vous verriez crier les financiers. Ce serait pourtant servir le monde. Mais qu'une compagnie se serve elle-même par un système clos, ses amis les gros manitous ne disent rien.
Un membre de l'I. A. P.